Des commerces ouverts les jours fériés et plus tard le weekend sur le Plateau?
Les commerçants de quatre artères du Plateau-Mont-Royal pourraient garder leur boutique ouverte les jours fériés, de 9h à 17h et les fins de semaine, jusqu’à 20h, si le conseil de Ville approuve le projet-pilote de zone touristique, le 15 décembre prochain.
La demande émane des associations de commerçants du boulevard Saint-Laurent, de l’avenue du Mont-Royal, des rues Saint-Denis et Duluth Est qui réclament une dérogation pour fermer plus tard.
Le Vieux-Montréal et le quartier chinois bénéficient déjà de ce statut d’exception.
«Actuellement, il y a un vide entre 17h et 18h, les weekends. Les gens ont souvent terminé leurs activités de la journée, mais cherchent à continuer de déambuler et magasiner sur nos artères avant le souper. Les gens mangent de plus en plus tard, donc, ils veulent aller dans nos magasins. Ça permettrait une transition entre le commerce de jour et de soir», explique le directeur général de la Société de développement du boulevard Saint-Laurent (SDBSL), Glenn Castenheira.
Ce projet est sur la planche à dessins de la SDBSL depuis 2001. Le Plateau-Mont-Royal est la quatrième destination la plus populaire pour les touristes en été à Montréal et la troisième en hiver.
Actuellement, de nombreux commerces du boulevard Saint-Laurent reçoivent des constats d’infraction de plus de 1000$ pour avoir laissé entrer des clients après 17h.
«Visiblement, il y a une demande et nos membres parlent d’une augmentation de 15 à 20% des revenus par année», indique M. Castenheira.
Ces nouvelles heures d’ouverture seront à la discrétion des marchands. Ils peuvent aussi décider de fermer plus tôt.
À Québec de décider
Si la motion est adoptée par les élus de Montréal, la Ville présentera ses doléances auprès du ministre de l’Économie,de l’Innovation et des Exportations, Jacques Daoust.
«Québec décidera des délimitations. Il se peut que tout le Plateau soit concerné ou qu’une seule des artères soit sélectionnée. Le tout est à la discrétion du ministre. Il peut aussi refuser le projet», continue M. Castenheira.