La voix des femmes dans le développement social
Des dizaines de femmes ont déambulé dans Côte-des-Neiges aujourd’hui pour dénoncer le manque de logements sociaux et d’infrastructures dédiées aux familles à Montréal, dans le cadre de la Marche mondiale des femmes.
L’action a culminé devant l’ancien hippodrome Blue Bonnets, un terrain vague qui sera transformé en un véritable quartier familial d’ici quelques années.
«Nous voulons que les décideurs comprennent que les Montréalaises veulent être partie prenante de toutes les décisions concernant le développement social, explique Ghyslaine Bathoud, porte-parole de la Coalition montréalaise de la Marche mondiale des femmes. Les femmes ont de la difficulté à accéder à des logements décents; nous voulons plus de logements sociaux.»
Cette marche, qui se promène au Québec jusqu’au 17 octobre, s’incrit dans un mouvement mondial.
«Le grand thème est : ‘Libérons nos corps, notre terre et notre territoire’, précise Chantal Locat, coporte-parole de la Marche mondiale des femmes au Québec. Au Québec, on l’inscrit dans nos réalités : l’austérité, les enjeux environnementaux, la militarisation, les droits des peuples autochtones…»
Chaque région du Québec a son propre enjeu principal, abordé durant la marche, et le mouvement de la Marche des femmes veut que ces problématiques soient analysées d’un point de vue féministe.
Les groupes de femmes de Montréal avaient choisi l’enjeu du logement, crucial à Montréal, selon eux.
«Ça prend des logements sociaux où le monde est capable de vivre sans mettre 80 % de son salaire dans le logement. C’est le cas de beaucoup de femmes, ici, dans Côte-des-Neiges», déplore Mme Locat.
«Cette action, c’est pour crier notre indignation face à nos droits bafoués et à la féminisation de la pauvreté qui ne cesse d’augmenter, ajoute Mme Bathoud. Nous voulons éliminer les inégalités sociales, et pour cela, il faut sortir de la vision traditionnelle du développement économique.»