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Kerry critique la Russie pour son implication en Ukraine et en Syrie

U.S. Secretary of State, John Kerry, gestures during his speech at the Security Conference in Munich, Germany, Saturday, Feb. 13, 2016. (AP Photo/Matthias Schrader) Photo: Matthias Schrader / The Associated Press
Matthew Lee - The Associated Press

MUNICH – Le secrétaire d’État américain John Kerry a critiqué vertement la Russie, samedi, pour son rôle dans les conflits en Ukraine et en Syrie, accusant Moscou d’avoir perpétré des «agressions répétées» dans les deux pays.

Lors d’un discours à la conférence de Munich sur la sécurité, M. Kerry a dit que la Russie avait agi contre la volonté de la communauté internationale en appuyant les séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine et en menant une intervention militaire en Syrie au nom du président Bachar el-Assad.

M. Kerry a fait ces commentaires alors que le premier ministre russe Dmitri Medvedev venait de déclarer devant les dignitaires que l’Occident ravivait la guerre froide avec les sanctions contre la Russie et les décisions prises récemment par l’OTAN.

Le chef de la diplomatie américaine a salué les pays européens pour avoir maintenu les sanctions contre la Russie. Il a par ailleurs demandé à Moscou d’agir de bonne foi pour adopter un cessez-le-feu en Syrie et permettre une transition politique qui mettrait fin à la guerre civile.

Il a réitéré les allégations voulant que « la vaste majorité » des frappes aériennes russes aient visé des groupes d’opposition modérés appuyés par les États-Unis plutôt que des terroristes.

M. Kerry a indiqué que la Russie devrait changer de stratégie si l’accord de trêve temporaire conclu vendredi est effectivement mis en place dans une semaine.

«Pour qu’elle adhère à l’accord qu’elle a conclu, il est crucial que les cibles de la Russie changent. Si les gens qui veulent participer à la conversation sont bombardés, nous n’aurons pas de (vrai) processus», a-t-il expliqué.

John Kerry a ajouté que la seule façon de mettre fin au conflit syrien et de défaire le groupe armé État islamique était d’instaurer une transition politique qui inclut le départ du président Bachar el-Assad.

Sur l’Ukraine, M. Kerry a affirmé que la Russie continuerait de faire l’objet de sanctions tant que les rebelles qu’elle soutient ne respecteront pas complètement l’entente politique conclue l’année dernière à Minsk, en Biélorussie.

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