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L’intelligence artificielle ne mènera pas à une vague massive de chômage, selon l’Institut Fraser

Business man review his resume on his desk, laptop computer, calculator and cup of coffee,Seleted focus. Photo: Getty Images/iStockphoto

Contrairement à plusieurs projections, l’intelligence artificielle (IA) et autres avancements technologiques ne mèneront pas à une série de pertes d’emploi, selon que rapporte l’Institut Fraser dans une série de publications diffusées cette semaine.

Dans un ensemble d’essais intitulé «Technology, Automation and Employment: Will this Time be Different?», trois chercheurs de l’Institut Fraser se sont questionnés à propos du «souci constant» que les sociétés occidentales ont exprimé face à l’automatisation associée à l’IA. Selon plusieurs, cette automatisation mènerait à une vague massive de chômage.

Les changements technologiques ayant toujours suscité des inquiétudes, de la révolution industrielle jusqu’à nos jours, les trois chercheurs ont voulu démonter que ces changements augmentent plutôt la demande de main-d’œuvre, tout en «contribuant à élever le niveau de vie de la plupart des segments de la société».

Steven Globerman, auteur d’«Artificial Intelligence and Employment: Will History Repeat?», estime que «l’histoire va se répéter», et que les employeurs et les employés vont s’adapter aux changements, comme ils l’ont toujours fait.

«Les gains de la productivité découlant de l’utilisation de l’IA amélioreront les niveaux de revenus et, comme par le passé, l’expansion de l’économie augmentera la demande de main-d’œuvre, même si l’IA remplacera certaines compétences du marché du travail», décrit-il.

Il est vrai que la perte de certains emplois est possible, car l’IA sera, pour certaines tâches, plus efficaces que le travail humain. Or, Livio Di Matteo, auteur de «Demographics, Technological Change, Participation Rates and Canada’s Future Labour Shortage», doute que les impacts soient aussi désastreux que plusieurs le prétendent.

Dans son texte, le chercheur ajoute l’argument que même si la technologie se chargera dorénavant de certains emplois, le Canada sera toujours à la recherche de main-d’œuvre, à cause du vieillissement de la population et des baby-boomers qui iront à la retraite.

Adaptation
Ce que les trois chercheurs s’entendent pour dire, c’est que l’IA n’entraînera pas une vague de chômage massive, mais que la main-d’œuvre devra constamment s’adapter au changement, pour certaines compétences spécifiques.

Un sondage mené en juin 2018 avait révélé que 61% des Québécois interrogés croyaient que l’IA transformerait leurs tâches, se disant prêts à suivre une formation pour s’adapter aux changements.

À titre d’exemple, l’IA est déjà utilisée de plusieurs façons à Montréal, notamment pour préparer les repas au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). Dans ce cas précis, l’implantation de ce système a permis aux techniciennes de passer plus de temps avec les patients ou s’attarder à d’autres tâches, alors que l’IA s’occupe de générer le repas des personnes selon leur régime adapté.

Ailleurs au Canada, plusieurs producteurs agricoles voient une amélioration de leurs rendements, mais aussi une réduction de leurs coûts et de leurs impacts sur l’environnement grâce à l’IA.

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