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Une cuisine ouverte sur le monde

Le fameux poulet Jerk grillé accompagné de sauce et bananes plantains font partie du menu. Photo: Gracieuseté

Uni dans la vie et en affaires, un couple originaire du Congo a ouvert un restaurant sur la rue Notre-Dame-Ouest. Solange Pati et Alain Tanoh veulent promouvoir la culture africaine à travers la nourriture et leur établissement Maquis Yasolo.

«J’ai grandi avec l’idée que la bouffe, c’est très rassembleur. Ça devient un signe d’acceptation et de reconnaissance d’une culture», explique Mme Pati, une ancienne représentante des ventes d’une entreprise de fabrication de yagourt.

En 2007, Mme Pati a d’abord ouvert l’épicerie exotique Yasolo en se lançant dans la conception de produits ethniques typiquement d’origine africaine. Certains produits sont maintenant vendus dans les grandes chaînes.

Son projet est devenu une opportunité pour son conjoint qui a perdu son emploi de superviseur en 2014 à la suite de la fermeture de l’usine Électrolux, à l’Assomption.

Le couple lorgnait le local voisin, situé à côté de l’épicerie et qui était pratiquement laissé à l’abandon, et ce, depuis une quinzaine d’années. En 2016, ils se décident à en faire l’acquisition.

Au cours des dernières années, le duo d’entrepreneurs s’est retroussé les manches afin de rénover l’endroit, du plafond aux planchers. La décoration se démarque par une grande illustration au mur de visages connus de la communauté noire comme Martin Luther King.

Le couple souhaite se démarquer en restauration dans un marché fort concurrentiel grâce aux produits prêts à manger.

«On peut acheter ici un repas congelé que vous pouvez garder au frigo à la maison ou faire réchauffer à votre travail», mentionne Mme Pati.

Événements

Lors de l’ouverture, le 10 décembre, les convives ont dégusté avec leurs mains des acras de morue servis sur des feuilles de bananiers ou de bambou. Exit la vaisselle de porcelaine par souci de préservation de l’environnement.

Friands d’exotisme, certains ont goûté à un pesto de chenilles, couché sur des bananes plantains et arrosé d’une sauce Le Maffé, une spécialité typiquement sénégalaise, concoctée à base de beurre d’arachides et d’épices comme la cannelle.

Cette sauce accompagne les plats de poulet grillé ou ragoût de légumes. «Le secret est dans la sauce, tout part de là», ajoute Solange Pati.

Certains soirs, le couple accueillera un musicien ou un artiste issu de la communauté noire. Leur projet, espèrent-ils, permettra de rejoindre les nouvelles générations de Québécois dont les parents sont issus de différentes communautés ethniques. Mme Pati cite en exemple son fils Nathan, 25 ans.

Mon fils connait peu la culture congolaise. Il fait partie de ces jeunes qui sont un peu perdus parce qu’ils n’ont pas d’identité. Quand on sait qui on est, cela nous permet d’aller plus loin», mentionne Solange Pati, co-propriétaire du Maquis Yasolo.

Les propriétaires veulent aussi continuer d’offrir des ateliers de cuisine. En janvier, Mme Pati a expliqué aux participants sa fameuse recette de sauce Le Maffé. «On veut mettre en valeur nos connaissances et ainsi mettre la culture africaine à l’avant-plan», dit-elle.

Dès samedi le 22 février, un barbecue d’hiver se tiendra à 18h.

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