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Des chefs cuisinent pour la bonne cause, et ça leur remonte le moral!

Montage photo du Gala des grands chefs - La Brigade de l'espoir
Au total, ce sont 80 chefs de haut niveau qui ont embarqué dans le projet et concocté un recueil de recettes inédites. Photo: Collaboration spéciale

Malgré le contexte difficile de la pandémie, le monde de la restauration et ses chefs ont voulu s’impliquer dans la lutte contre le cancer. Zoom sur cette Brigade de l’espoir québécoise qui a décidé d’honorer le classique Gala des Grands Chefs… autrement!

La Société canadienne du cancer (SCC) vient de lancer sa nouvelle campagne de collecte de fonds virtuelle – qui remplace cette année le classique Gala des Grands Chefs qu’elle organise depuis plus de 20 ans.

Pour autant, même si virtuelle, cette levée de fonds cuvée 2020 est loin de sacrifier sa «dimension gourmande», puisque ce sont 80 chefs de haut niveau qui ont embarqué dans le projet et concocté un recueil de recettes inédites afin de soutenir les personnes atteintes du cancer. 

Leur livre sera offert pour tout don de 250$ et plus. 

On pourra y trouver des recettes de chefs réputés. Parmi eux, citons Jérôme Ferrer, Jean-Luc Boulay, Helena Loureiro, et plein d’autres encore.  

Ne pas baisser les bras

Si tout ce beau monde est réuni, c’est grâce à Jean-Pierre Curtat, chef exécutif de la Société des casinos du Québec, qui a appelé chacun des chefs pour leur proposer d’embarquer dans le projet. 

«On ressentait vraiment le besoin de faire quelque chose. De ne pas baisser les bras, alors même qu’on vit nos heures les plus noires», explique le chef Curtat. 

Pour sa part, le chef y propose une délicieuse recette d’omble de l’Arctique en Gravlax, avec crevettes nordiques et asperges. 

Mais bien au-delà des plaisirs culinaires, ce sont surtout des valeurs d’engagement et de solidarité que Jean-Pierre Curtat souhaitait véhiculer. 

«Tout le monde a dit oui. Honnêtement, j’étais ému. J’ai découvert des gens qui vivaient beaucoup de stress et de difficultés, et ils étaient les premiers à vouloir aider. Je suis fier de ma communauté professionnelle.» -Le chef Jean-Pierre Curtat 

Le plaisir de retourner en cuisine

Fisun Ercan, la cheffe du restaurant Su qui a dû fermer ses portes en juin dernier, a tout de suite dit «oui», elle aussi. 

Non seulement la pandémie a accéléré sa décision de fermer son restaurant, mais elle a aussi mis un brutal coup d’arrêt à son nouveau projet de «tables champêtres» à la ferme. Pourtant engagée jusqu’à mi-décembre, la cheffe a dû fermer en raison du passage en zone rouge à la mi-octobre. 

Comme elle l’explique à Métro, soutenir une bonne cause lui fait donc aussi personnellement beaucoup de bien au moral. 

«C’est bénéfique autant pour nous que pour l’organisme. C’est cool de cuisiner pour la bonne cause, d’avoir des interactions avec des gens. Mais aussi de se retrouver en cuisine au lieu de faire du take-out, voire même rien du tout.» -La cheffe Fisun Ercan

Temps difficiles pour les organismes

Pour les organismes de bienfaisance comme la SCC, les temps sont durs également. D’abord, la COVID-19 leur interdit tout rassemblement. Ensuite, elle fait fondre comme neige au soleil les donations.  

«L’an passé, à Montréal, je crois qu’on avait offert nos menus à quelque 600 personnes, et qu’on avait récolté plus de 400 000 dollars, raconte le chef Curtat. Et ça, avec la pandémie, ce n’est plus possible». 

Parallèlement, pourtant, les besoins sont toujours grandissants. Durant la première vague, au printemps dernier, les appels à la Ligne d’aide et d’information sur le cancer du Québec ont ainsi doublé, indique la SCC. 

«Le cancer ne s’arrête pas parce qu’on est en pandémie, souligne à Métro la cheffe Ercan. Il y a des gens qui ne peuvent pas aller chez leur médecin, qui sont tous seuls chez eux. Il est extrêmement important d’aider les gens, surtout maintenant». 

Une ligne d’aide essentielle

D’ailleurs, tous les dons recueillis seront entièrement alloués à la Ligne d’aide et d’information, un service gratuit et confidentiel accessible à tous. 

Rappelons que chaque jour, ce sont plus de 152 personnes au Québec qui reçoivent un diagnostic de cancer. 

«Quand elles reçoivent le diagnostic, ces personnes sont en état de choc, elles ne posent pas toujours à temps toutes les questions qu’elles voudraient. C’est pour ça que cette ligne d’aide est un besoin essentiel.» -Le chef Jean-Pierre Curtat 

Essentiel, non seulement pour renseigner sur des aspects plus «techniques» de la maladie, dit-il, mais aussi pour offrir ce qui manque à beaucoup de gens en ce moment: du réconfort humain.


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