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Manifestation en faveur de la réforme de la Charte de la langue française

Les organisateurs de Québec 101
Jean-Nicolas Néron, François Gervais, Marie Gagnon, Maxime Lawrence et Widler Jules font partie des organisateurs de cette manifestation. Photo: Courtoisie Québec 101

Le groupe Québec 101 a organisé samedi une manifestation à Montréal pour défendre la réforme de la Charte de la langue française par le gouvernement Legault.

Ce rassemblement, dont le coup d’envoi a été donné à 14h au square Dorchester, survient une semaine après une manifestation au centre-ville de Montréal afin de dénoncer cette réforme.

«La journée des Patriotes est symbolique. À l’époque, c’était une journée où la population revendiquait pas mal de choses […]. Quelle belle occasion pour soutenir cette réforme dont le seul objectif est de préserver la langue française au Québec», indique l’un des organisateurs Widler Jules, joint par téléphone.

Québec 101, qui se veut apolitique, a été créé début mai pour «la promotion active de la langue française au Québec». Le groupe avait invité la population, via sa page Facebook, à se joindre à leur tout premier événement.

Plus de 650 personnes ont montré leur intérêt pour prendre part à ce rassemblement qui s’est terminé à la Place des Arts vers 18h. «Au Québec c’est en français que ça se passe! Si vous en avez marre de l’anglicisation constante de Montréal, de vous faire servir en anglais, et d’être accueillis en bilingue, venez manifester», indiquait leur message.

Nous ne sommes contre personne. Est-ce vraiment mal de défendre la langue française? Il y a beaucoup d’immigrants qui sont attirés par le Québec pour vivre et travailler en français.

Widler Jules, l’un des organisateurs de Québec 101.

Le projet de loi 96 «sur la langue officielle et commune du Québec, le français» se dirige vers son adoption à l’Assemblée nationale. Ce projet propose plusieurs modifications à la Charte de la langue française.

Québec 101 se dit en faveur de plusieurs mesures notamment en matière d’enseignement et du français à titre de langue du travail.

Le projet de loi prévoit entre autres des «obligations applicables aux employeurs pour assurer le respect du droit des travailleurs à exercer leurs activités en français» et «donne au salarié le droit à un milieu de travail qui soit exempt de discrimination ou de harcèlement lié à l’usage du français».

Le texte oblige les «employeurs à prendre les moyens raisonnables pour éviter d’imposer l’exigence d’une connaissance d’une langue autre que le français pour accéder à un poste ou pour le conserver» et impose de nouvelles obligations en matière de francisation aux entreprises de 25 à 49 employés. 

«Il n’y a rien dans le projet de loi 96 qui brime fondamentalement les droits des anglophones», ajoute Widler Jules.

La réforme de la Charte de la langue française suscite toujours un fort mécontentement. Hier des Mohawks ont manifesté à Kahnawake contre la mouture de la loi 96 et marché jusqu’au pont Mercier.

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