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Peter Kruyt nommé président du CA du CUSM

Photo: Josie Desmarais

Deux mois après que les administrateurs indépendants du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) ont claqué la porte, 10 nouveaux membres du conseil d’administration (CA) ont été nommés lundi.

Le vice-président de Power Corporation, Peter Kruyt, a été nommé président de ce nouveau CA, qui se veut un «nouveau départ», selon le Dr David Mulder. Ce dernier était sur le comité de sélection qui a épluché les quelque 70 candidatures reçues. «Cela va restaurer la place du CUSM comme centre de santé universitaire de renommée mondiale», a jugé le Dr Mulder.

Une des premières tâches du nouveau CA sera de nommer le prochain directeur-général de l’institution, poste vacant depuis plus d’un an. «C’est le CA qui va le nommer, ce n’est pas moi», a insisté le ministre de la Santé, Gaétan Barrette. Au mois de juillet, les 10 membres indépendants du CA du CUSM avaient démissionné en bloc, dénonçant des problèmes de communication avec le ministre. Celui-ci s’est défendu en disant qu’il dialoguait toujours et a dit qu’il serait «très surpris» que d’autres démissions en bloc surviennent.

Même s’il organisera une rencontre de «mise à niveau» avec le nouveau CA, M. Barrette a soutenu vouloir laisser le conseil vivre sa propre vie. «Je n’ai pas de consigne à donner au CA, a-t-il dit. J’ai à m’assurer que les règles de l’institution soient respectées.»

Peter Kruyt a d’ailleurs souligné que le ministre avait «offert» d’être présent, sans s’imposer, évoquant une première réunion aussi tôt que lundi.

«Je représente 3600 membres qui travaillent ici et je n’ai pas de voix dans les décisions du CA. Je devrais avoir le droit de me prononcer sur ce qui est fait avec l’argent.» – Denyse Joseph, présidente du Syndicat des professionnelles en soins, qui dénonce le fait qu’aucun membre des syndicats ne soit nommé sur le conseil d’administration

Les syndicats boudés
Quelques jours après la démission en bloc des membres du CA, les trois syndicats du CUSM avaient réclamé un siège sur le conseil afin de faire partie des décisions. Aujourd’hui, ils se disent déçus que leur demande ait été ignorée. «On n’a eu qu’un accusé de réception, même pas de refus. On est surpris. On apprend aujourd’hui que des nominations ont été faites», a déploré Josée Fréchette, responsable politique nationale de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (ATPS).

La présidente locale, Sandra Étienne, juge qu’un membre des syndicats aurait fait une grande différence, alors que les conditions de travail sont rendues difficiles par les coupes récurrentes dans le budget. «On fait partie de la solution, a-t-elle affirmé à Métro. Les administrateurs sont loin des gens qui travaillent. Nous, on est à la base.»

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