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Moins de cadres et plus de policiers sur le terrain, promet le nouveau chef du SPVM

Photo: Josie Desmarais/Métro

Le chef intérimaire du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Martin Prud’homme, est prêt à réduire le nombre de cadres au sein de l’organisation. Il souhaite également ramener davantage de policiers «sur le terrain».

«Pour moi, il faut revenir à la mission première du service de police. Je veux ramener des policiers près de la communauté», a déclaré mercredi Martin Prud’homme, en marge de la présentation du prochain budget du SPVM à l’hôtel de ville de Montréal.

Nommé au début du mois de décembre administrateur et chef par intérim d’une organisation qui a été secouée par de multiples scandales au cours des derniers mois, l’ancien patron de la Sécurité du Québec (SQ) compte donc «revoir l’organisation du travail» et «récupérer des postes de cadre» afin de déployer de nouveaux effectifs dans les rues de la métropole.

Cette mesure permettra notamment de compenser la perte d’environ 57 policiers, en raison du plan de réduction des employés municipaux. Martin Prud’homme a également mentionné qu’il voulait revoir les dépenses et les besoins de chaque département.

«Je suis conscient des finances publiques. Mon intention est d’en amener plus aux citoyens et de m’entourer d’une équipe de gestion», a-t-il expliqué.

Alors que le SPVM compte près de 200 cadres, pour un total d’environ 5 500 employés, Martin Prud’homme n’a pas avancé de chiffres précis. «Il est un peu trop tôt pour répondre», a avancé celui qui a déjà coupé 70 postes d’officiers cadres au sein de la SQ.

Cette mesure, a-t-il ajouté, permettra au SPVM de réduire, à terme, ses dépenses et de «donner le meilleur service au meilleur coût aux citoyens».

«Si je peux récupérer des policiers sur le terrain, c’est ce que je vais faire. C’est mon premier objectif.» – Martin Prud’homme, chef du SPVM

Pas de fermetures de PDQ
Par conséquence, Martin Prud’homme s’est opposé à la fermeture éventuelle de postes de quartier (PDQ). «Ce n’est pas à l’ordre du jour, a-t-il clamé. Je n’ai pas l’intention de fermer de PDQ à travers mon mandat. Il faut revenir à nos responsabilités premières.»

Cependant, il garde la porte ouverte à des fusions, comme cela a notamment été étudié par la précédente équipe directionnelle dans les secteurs de Rivière-des-Prairies et Pointe-aux-Trembles.

«Il faut me laisser un peu de temps pour analyser, a-t-il indiqué. Il se peut qu’il y ait des regroupements. Si jamais il y en a, ce sera toujours pour optimiser le travail des policiers, pas pour le diminuer.»

Le syndicat de la Fraternité des policiers de Montréal n’a pas souhaité réagir et préfère «attendre de voir l’ensemble du plan de redressement» du nouveau patron du SPVM.

Budget en hausse

Dévoilé mercredi, le budget 2018 du SPVM est évalué à 647,3M$, soit une hausse de 14,3M$ par rapport à l’année précédente.

Pour justifier cette augmentation d’environ 3%, les coûts liés à la signature de nouvelles conventions collectives (49M$) et l’embauche de 100 cadets (3,7M$) ont notamment été avancés. Ces cadets seront chargés de surveiller les trois quarts des chantiers montréalais et seront payés entre 17$ et 18$ de l’heure. Cette initiative permettra d’économiser 8,1M$ puisque cette tâche était par le passé effectuée par des policiers payés en temps supplémentaires.

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