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Le transport adapté de la STM suivi en temps réel

Photo: Patrick Sicotte/Métro

La Société de transport de Montréal (STM) étend graduellement la gestion en temps réel à son service de transport adapté. Mais il faudra attendre un an avant que les clients puissent recevoir des alertes d’arrivée imminente, principale source de frustration.

La STM a annoncé mardi que ses 86 minibus et 20% de la flotte de 1500 taxis, équipés pour transporter des personnes atteints d’une déficience, étaient désormais connectés à la salle de contrôle via le système informatique EXTRA Connecte.

«Quand ce système sera complètement déployé, on aura une vision précise en tout temps, suivre tous les véhicules, réajuster leurs trajets en cas de problème et indiquer aux usagers le délai d’attente exact», a déclaré Mario Gagnon, responsable du transport adapté à la STM.

Environ 20% des quelque 9000 déplacements prévus chaque jour font l’objet d’une annulation ou d’une modification. Avant, les chauffeurs étaient avisés des modifications sur la route et devaient eux-mêmes apporter les modifications écrites à leur feuille de route. Quant aux usagers, ils devaient prendre leur mal en patience.

Désormais, tout se fait par ordinateur. «Sur la carte, je vois en rouge les chauffeurs qui ont pris du retard. Je peux alors avoir accès à leur feuille de route, affecter un client à un autre chauffeur et tous les trajets seront automatiquement recalculés», explique Brigitte, qui occupe l’un des 14 postes de répartition. Les nouvelles informations sont communiquées au chauffeur via une tablette.

Le fait de pouvoir suivre les ralentissements du trafic et alléger la charge des chauffeurs en retard a permis d’augmenter le taux de ponctualité à 81%. «Rien qu’en implantant le système à nos 86 minibus, on a gagné 2% de ponctualité, alors quand tous les véhicules seront connectés (les taxis couvrent 88% des déplacements), on s’attend à une nette amélioration du service à la clientèle», mentionne M. Gagnon.

S’il convient que ce genre de nouvelle est positif pour la clientèle, Laurent Morissette, militant pour l’accessibilité au Regroupement activistes pour l’inclusion Québec (RAPLIQ), souligne que la côte à remonter à pique. «Quand la STM calcule la ponctualité, elle se donne une marge de 30 minutes. Mais l’hiver, il n’est pas rare d’attendre plus d’une heure, dit-il. Et compte tenu des détours pour prendre ou déposer d’autres usagers, un trajet qui prendrait 25 minutes en transport en commun, nous prend souvent une heure en transport adapté.» M. Morissette croit en outre que la formation des chauffeurs de taxis doit être améliorée.

D’ici la fin de 2019, quand les 1500 taxis seront connectés au réseau Extra Connecte, les usagers pourront recevoir un signal 5 minutes avant l’arrivée du véhicule. Cela «va changer la vie des usagers pour le mieux», souligne Laurence Parent, qui conseille la STM en matière d’accessibilité. «Cela permettra aussi d’assurer la pérennité du service qui croît de 6% par an depuis 2008», a ajouté Philippe Schnobb, président de la STM.

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