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Amir Khadir appelle Hydro-Québec a plus de bienveillance dans le dossier des compteurs intelligents

Photo: Archives

L’ancien député Amir Khadir vient en aide aux citoyens menacés de coupures de courant par Hydro-Québec parce qu’ils refusent leurs compteurs intelligents. La société d’État assure respecter les règles.

M. Khadir, désormais médecin à temps complet depuis son retrait de la vie politique, a été très dur lundi envers Hydro-Québec qui mènerait la vie dure à ceux rechignent à avoir des compteurs intelligents à leur résidence pour des raisons de santé ou de sécurité. Accompagné de trois femmes qui ont maille à partir avec la société d’État, l’ancien député a déploré «le manque de bienveillance», voire «l’intimidation» à laquelle seraient soumis les clients en litige.

L’une d’elles, Marie-Reine Calouche, est venue décrire comment, par crainte pour son fils qui souffre d’une maladie neurologique, elle refusait d’avoir un compteur de nouvelle génération. Elle a vu son électricité coupée le 24 octobre dernier, faute d’entente.

«Depuis, il fait environ 6 degrés dans ma maison, il y a 80% d’humidité et j’ai peur qu’il y ait des moisissures. Alors, on dort souvent chez des amis», a expliqué Mme Calouche, qui aurait reçu une menace d’amende de 25 000$.

Pour M. Khadir, ce genre de méthode de la part Hydro-Québec s’apparente à de «l’intimidation». Il appelle la société d’État «qui a appartient à tous les Québécois» à faire preuve de plus de bienveillance et à rebrancher Mme Calouche, afin de respecter l’esprit de la loi qui veut qu’Hydro-Québec (HQ) ne puisse pas débrancher un client durant l’hiver entre le 1er décembre au 31 mars.

Invité à commenter ces affirmations, Louis-Olivier Batty, un des porte-parole d’Hydro-Québec a souligné que le rebranchement du courant, chez 3000 clients interrompus pour défaut de paiement, a débuté le 9 novembre, soit plus tôt que d’habitude.

Il a en outre précisé que les avocats de Mme Calouche ont été informés que le non-respect de la norme fédérale sur l’utilisation de compteurs non certifiés est passible d’une amende de 25 000$, mais qu’en aucun cas, il ne s’agissait d’une menace, puisqu’Hydro-Québec n’a pas le pouvoir de donner une telle amende.

Une des deux autres plaignantes, Jeanet Hanna, est venue raconter comment Hydro-Québec avait coupé le courant chez sa mère de 70 ans l’été dernier. Elle a tenté de la forcer à prendre un compteur intelligent communiquant. «Ma mère a régulièrement payé ses factures pendant 31 ans, sans retard. Et là, parce qu’elle a du retard – deux mois sans payer –, on la coupe.  Et quand on finit par régler la situation, Hydro-Québec tente de la forcer à avoir un compteur intelligent», a dénoncé Mme Hanna.

En vertu d’un règlement, un client d’Hydro Québec, qui a vu son courant coupé pour non-paiement, perd son droit de retrait pendant deux ans. Pour Amir Khadir, «la coupure devient alors une occasion de chantage pour imposer un compteur intelligent».

Denise Babin, qui a elle aussi des problèmes avec Hydro Québec, déplore de son côté que l’entreprise refuse de signer un document assurant que ses compteurs sont sans risque. «Dans ce dossier, ce ne devrait pas être à nous d’avoir le fardeau de la preuve», a-t-elle déclaré.

La société d’État affirme  de son côté respecter les règles de la Régie de l’énergie. «On prend le temps de répondre aux questions des clients et pour qu’ils nous fassent part de leur choix [compteur communiquant ou non communiquant], mais à un moment, il faut être raisonnable et la Régie de l’énergie nous autorise à débrancher ceux qui refusent de faire un choix. Ce n’est jamais notre souhait de le faire, mais à un moment, c’est le seul levier qui reste», a mentionné M. Batty, qui a réitéré que les compteurs intelligents sont absolument sécuritaires.

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