STM: les employés d’entretien doivent cesser les «moyens de pression illégaux», tranche le tribunal
Le Syndicat des employés d’entretien de la Société de transport de Montréal (STM) doit cesser ses «moyens de pression illégaux».
Dans une décision rendue vendredi matin, le juge du Tribunal administratif du travail, Guy Blanchet, a émis cette ordonnance aux employés de la STM qui sont sans contrat de travail depuis le 6 janvier dernier. Il a considéré que la grève effectuée par 500 employés d’entretien, jeudi, était «illégale».
Jeudi, vers midi, les employés d’entretien des sept centres de transport de la STM ont délaissé leur poste de travail pendant une période allant jusqu’à 90 minutes. Ils réagissaient ainsi à ce ce qu’ils ont considéré être de la «provocation» de la part du directeur général, Luc Tremblay, qui affirmait, dans une entrevue accordée à TVA Nouvelles, que les problèmes d’entretien des bus étaient attribuables aux moyens de pression exercés par les syndiqués.
«Cet été, ç’a monté à un niveau important parce que les employés ont fait des moyens de pression, ils ont refusé de faire du temps supplémentaire et ont fait des moyens de pression de toutes sortes», a-t-il dit à l’animateur Mario Dumont.
M. Tremblay a par ailleurs soupçonné les employés d’entretien de «sabotage» puisque des pannes de bus sont survenues en raison de réservoirs d’essence pas assez remplis.
Le juge Blanchet a recommandé à la STM et au syndicat d’éviter de telle sortie médiatique.
«Les parties ont tout intérêt à limiter leurs interventions dans les médias afin de ne pas envenimer davantage une situation déjà tendue au niveau des relations du travail et afin de permettre la conclusion d’une entente menant à la signature d’une convention collective», a-t-il écrit.
Depuis avril 2017, la STM a rencontré le syndicat des employés d’entretien au cours de 128 séances de négociation pour le renouvellement de leur contrat de travail. Les discussions achoppent sur les horaires de travail, la société de transport réclamant davantage de souplesse à ses employés. Elle souhaite entre autres créer davantage de quarts de travail de nuit afin que plus de travaux soient effectués sur les bus et le métro pendant les heures creuses.
Les employés d’entretien se sont toujours opposés à cette clause pour des raisons de conciliation travail-famille, dénonçant des heures de travail de nuit impossibles à gérer. Ils ont effectué des grèves des heures supplémentaires au cours des derniers mois afin d’obtenir une meilleure conciliation travail-vie personnelle.