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La solution à l’obsolescence

En 2016, les cimetières d’appareils électroménagers et électroniques de la planète ont reçu 44,7 M de tonnes de déchets. Photo: iStock

Le climat s’emballe chez nous et partout sur la planète! Des records de température ont été observés en Europe, en Amérique et même au Groenland. Les experts sont unanimes: l’activité humaine est la principale cause du réchauffement climatique. Il est donc urgent de revoir nos habitudes de consommation.

Votre grille-pain a trépassé ce matin? Votre lampe préférée fait la grève dans la noirceur? Et votre téléphone intelligent ne s’allume plus, vous empêchant du même coup de donner signe de vie sur les réseaux sociaux? L’envie de vous débarrasser de tous ces objets et d’en acheter de nouveaux vous prend. Et si vous décidiez de les réparer?

Très peu de gens prennent la peine d’appeler un réparateur. D’après un sondage réalisé en 2018 par Équiterre, à peine 19% des répondants ont fait réparer un appareil électroménager défectueux. Près de 26% des personnes sondées ont fait de même pour un appareil électronique déréglé.

Pourtant, en faisant appel à un réparateur, ces gens ont refusé d’alimenter les cimetières d’appareils électroménagers et électroniques de la planète. En 2016, ceux-ci ont reçu 44,7 M de tonnes de déchets. Le volume annuel de ces objets devenus indésirables doit augmenter de 17 % d’ici 2021, d’après les prévisions de l’Union internationale des communications.

Sauver les objets du dépotoir, c’est protéger l’environnement et éviter l’émission de tonnes de gaz à effet de serre inutiles. C’est également une façon de soutenir des emplois de qualité chez nous, en faisant confiance aux réparateurs. Dire qu’il n’y a pas si longtemps, le métier d’horloger était réputé!

Vrai que le phénomène d’obsolescence programmée fait partie du problème. On découvre de plus en plus les pratiques d’entreprises qui réduisent volontairement la durée de fonctionnement de leurs produits, et ce, au moment même de leur conception.

Au Québec, un projet de loi a été déposé ce printemps pour renforcer la Loi sur la protection du consommateur. Grosso modo, il est proposé de déterminer la durée de fonctionnement d’un bien et de garantir que celui-ci puisse être réparé, même par un tiers certifié par l’Office de protection du consommateur.

La Cour supérieure du Québec a aussi autorisé cet été une action collective contre le géant Apple en raison de la lenteur de téléphones iPhone constatée après la mise à jour du système d’exploitation.

À plus petite échelle, il y a le projet Les Affûtés, qui vous montre comment réparer vous-mêmes vos électros, le collectif Les Gaspilleurs, qui donne une deuxième vie aux meubles endommagés, l’entreprise d’insertion Insertech, qui se spécialise dans le réemploi informatique, ou encore l’atelier communautaire BQAM-E, qui rassemble des bénévoles pour soigner les petits bobos des vélos.

Des représentants de ces initiatives seront présents à la Maison du développement durable, le 15 août de 16 h à 19 h, à l’occasion d’un atelier Réparothon. Ce sera le moment idéal pour redonner vie à votre grille-pain, mâter la grève de votre lampe et retrouver votre communauté virtuelle en faisant réparer votre téléphone intelligent!

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