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Un nouveau rapport en appelle à taxer les déplacements en voiture

Photo: iStock

Montréal est de nouveau pressée de taxer les déplacements en voiture. Une tarification kilométrique «stricte» aiderait la métropole à atteindre plus rapidement ses objectifs de réduction des gaz à effets de serre (GES), conclut un nouveau rapport.

Selon une recension de la Fondation David Suzuki, la mise sur pied d’une telle mesure aurait des potentiels de réduction de GES de jusqu’à 13%.

Fin 2019, la mairesse de Montréal affichait ses couleurs dans un discours devant l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies: d’ici 2030, la métropole québécoise réduirait sa production de GES de 55% par rapport à 1990.

D’après les recensions de la Fondation David Suzuki (FDS), «le secteur des transports est le principal responsable des émissions de GES de Montréal et comptait pour 40% du total en 2015».

Une réduction de plus de dix points de pourcentage par la tarification au kilomètre devient donc indispensable, lit-on dans son rapport publié vendredi. Une taxe par zones – ou par cordon – est aussi envisageable, mais moins efficace, soulignent les auteurs de l’étude.

Adhésion difficile?

Montréal compte déjà sur la taxation des déplacements automobiles «par zones», quoiqu’à faible échelle. Certains des ponts reliant l’Île aux rives imposent notamment des postes de péage.

Or, ces initiatives ne suffisent pas, argue le document de la FDS. Elle exhorte les gouvernements à tenter l’expérience.

«Compte tenu de la crise financière actuelle, tout modèle de tarification est voué à se heurter à un mur, mais la nécessité d’agir n’en est pas moins présente», affirme la directrice générale de la Fondation pour le Québec et l’Atlantique, Sabaa Khan.

Celle-ci se déçoit d’avoir vu les gouvernements constamment balayer cette initiative du revers de la main.

«Le manque d’appui politique est généralement considéré comme le plus grand obstacle à l’application de la tarification routière.» – extrait du rapport de la Fondation David Suzuki

En présentant son Plan pour une économie verte, à l’automne, le ministre québécois de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques, Benoit Charette, avait martelé ne pas vouloir «y aller de mesures punitives».

D’ailleurs, on ne compte dans ce plan aucune mesure «malus», uniquement des «bonus», comme des aides à l’achat de voitures électriques.

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