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Montréal rend un vibrant hommage aux victimes de la COVID-19

COVID-19 Valérie Plante
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a rendu hommage aux victimes de la COVID-19, mais aussi à leurs proches et aux travailleurs de la santé. Photo: Zacharie Goudreault/Métro

Un an après le début de la pandémie de COVID-19, la mairesse de Montréal et plusieurs résidents de la métropole ont rendu hommage aux victimes et à leurs proches lors d’un événement de commémoration, jeudi.

Vers 12h45, la mairesse Valérie Plante a mené un cortège qui s’est déplacé entre l’hôtel de ville et la Place Vauquelin adjacente, dans le Vieux-Montréal.

Parmi les dignitaires présents se trouvaient entre autres la Dre Mylène Drouin, directrice régionale de santé publique de Montréal, le chef du SPVM Sylvain Caron de même que la cheffe du Conseil mohawk de KahnawakeGina Deer. Plusieurs élus municipaux ont aussi pris part à l’événement dans une ambiance solennelle. 

Après avoir assisté à distance à une partie de la cérémonie tenue au même moment à Québec, tous ont tenu une minute de silence. Emblème de la pandémie, une rose blanche se trouvait dans les mains de tous les dignitaires. Après ce moment de recueillement, ils ont tour à tour déposé la fleur sur un mémorial coloré réalisé par des élèves de trois écoles primaires de la métropole alors qu’une pianiste interprétait une mélodie émouvante.

Un deuil immense

La mairesse a ensuite livré un vibrant plaidoyer en hommage aux victimes de la COVID-19, à leurs proches, de même qu’aux travailleurs de la santé pour qui les douze derniers mois ont été une dure épreuve.

«C’est un triste anniversaire que nous soulignons aujourd’hui, celui d’une pandémie qui a bousculé notre quotidien, une pandémie qui nous a transformés à jamais, une pandémie qui a fauché des dizaines de milliers de vies, des êtres aimés qui nous ont quittés seuls, loin des leurs», a-t-elle dit.

Jusqu’à maintenant, la pandémie a causé la mort de 4558 personnes à Montréal. C’est presque la moitié du bilan de toute la province, qui dépasse les 10 500 décès.

«Évidemment, que Montréal soit l’épicentre [de la pandémie] pendant la première et la deuxième vague, ce n’est pas ce que j’aurais souhaité, mais c’est ce qui est arrivé», a déclaré Mme Drouin, en marge de cet événement, évoquant «la complexité de contrôler la transmission dans un contexte urbain».

Quelques dizaines de citoyens ont d’ailleurs pris part à cette commémoration, le coeur lourd.

«Je voulais rendre grâce à Dieu d’avoir été épargné», a évoqué à Métro, Yolande Allard, une résidente du quartier âgée de 75 ans. Celle qui n’a perdu aucun proche en raison de la pandémie s’attriste de penser à tous ceux «qui sont morts seuls» dans les derniers mois, isolés de leurs proches en raison des règles sanitaires.

«Y a-t-il pire sacrifice que celui de quitter vos proches, sans avoir eu la chance de leur dire un dernier au revoir? Je ne crois pas.» -Valérie Plante, mairesse de Montréal

Assurer un accès équitable aux vaccins

Alors que le mercure grimpe tranquillement et que la campagne de vaccination contre la COVID-19 s’accélère, Mme Drouin entrevoit «qu’on pourra avoir un meilleur printemps et un meilleur été». Un défi se pointe toutefois à l’horizon pour le réseau de la santé: celui d’offrir un accès équitable aux vaccins à toute la population.

Dans les derniers mois, la pandémie a frappé plus durement dans certains quartiers de la métropole de même qu’auprès des minorités visibles.

«Je pense qu’on va voir également des inégalités dans la couverture vaccinale et c’est quelque chose que je suis en train de travailler avec mon équipe. On veut s’assurer que tout le monde ait accès aux vaccins», a souligné Mme Drouin.

Montréal, une «ville fantôme»

Valérie Plante a par ailleurs fait état des répercussions économiques énormes de la crise de la COVID-19 sur la métropole qui, a-t-elle imagé, «a pris des airs de ville fantôme».

«Nos restaurants ont été fermés, nos artistes ont été obligés de se retrancher, nos commerces ont été confrontés à des jours de noirceur, nos tours se sont vidées, notre centre-ville a cessé de bourdonner et nos plus vulnérables sont devenus si nombreux», a-t-elle souligné. La pandémie a notamment eu pour effet d’augmenter de façon importante le nombre de personnes en situation d’itinérance, selon la Ville.

Québec a choisi le 11 mars pour tenir cette journée de commémoration, car il s’agit de la date à laquelle l’Organisation mondiale de la Santé a qualifié la crise sanitaire actuelle de pandémie, il y a 365 jours. Celle-ci a depuis causé la mort de plus de 2,6 millions de personnes dans le monde.

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