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Déménagement: 128 familles montréalaises toujours sans logement

Photo: Archives/Métro Média

En ce lendemain de journée de déménagements, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) dresse son bilan. 128 ménages sont toujours sans logement à Montréal, parmi les 500 que compte la province. L’organisme presse le gouvernement à «passer à l’action» alors que la situation pourrait s’envenimer.

Pour la porte-parole du FRAPRU, Véronique Laflamme, la situation est critique. Il y a une limite aux mesures d’aide d’urgence mises en place par le gouvernement du Québec. Le bilan du FRAPRU confirme les craintes des dernières semaines quant à la pénurie actuelle de logements abordables.

«On anticipe que la situation ne va pas se terminer au 2 juillet, les suppléments au loyer d’urgence sont nécessaires mais ils ne régleront pas le problème et ne feront pas apparaître par magie des logements.»

Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU.

L’organisme souligne que le nombre de ménages sans logement est supérieur à ce qui s’est vu en 2001, au plus fort d’une importante crise du logement reconnu par le gouvernement de l’époque.

Un besoin de mesures structurantes

Si le FRAPRU salue la reconnaissance du gouvernement Legault de la nécessité de venir en aide aux ménages à risque de se retrouver sans logement, par le biais d’un soutien d’urgence, celui-ci reste temporaire. Pour l’organisme, il faut un plan concret pour construire plus de logements sociaux et abordables.

Le FRAPRU pointe également du doigt – notamment à Montréal – le déconnexion entre le marché privé et les besoins réels en logements abordables. Ainsi que la multiplication des stratagèmes de rénovictions et un cadre juridique qui ne protège pas les locataires contre les hausses abusives. Alors qu’à Montréal, une enquête du RCALQ révèle une augmentation de 11% du loyer dans la région métropolitaine de Montréal pour un logement familial (4 et demi).

«Il faut construire des logements hors du marché privé: des HLM, des logements abordables, au sein de coopératives et d’OBNL. La ministre de l’Habitation, Mme Laforest a dit, que le gouvernement travaillait suffisamment sur l’offre, c’est pas l’impression qu’on a quand on regarde les chiffres.»

Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU.

En effet, le gouvernement Legault avait annoncé dans son dernier budget de mars, le financement de 500 nouveaux logements sociaux dans le cadre du programme AccèsLogis. Selon le FRAPRU c’est trop peu.

De plus, l’organisme a rappelé que la construction de 6000 logements sociaux, promis par l’administration Plante, ne pourra se faire sans la bonification du programme AccèsLogis. L’organisme a d’ailleurs réitéré le besoin de renforcer la protection des locataires avec des mesures de contrôle des loyers (comme un registre public des loyers).

Montréal «a agi en amont»

Le FRAPRU a néanmoins salué les améliorations apportées au programme d’aide d’urgence à Montréal. L’administration a agi en amont et a octroyé plus de moyens à l’Office municipal d’habitation de Montréal.

Parmi les près de 183 ménages en difficulté dans la métropole, accompagnés par l’OMHM dans les derniers jours, pour près d’une cinquantaine la situation été réglée grâce à l’aide d’urgence reconnaît le FRAPRU.

L’OMHM était chargé du déploiement des mesures d’urgence comme la ligne 311, l’hébergement temporaire, l’aide au relogement l’entreposage et au déménagement. La mairesse de Montréal avait annoncé fin juin, le lancement de l’opération 1er juillet pour soutenir les ménages à risque de se retrouver sans logement.

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