Controverse autour des travaux de la future maison alternative à RDP
Les travaux du grand projet de maison alternative qui se situera à l’arrière de l’hôpital de santé mentale dans l’arrondissement de Rivière-des-Prairies—Pointe-aux-Trembles ont débuté le 21 juin. À peine ceux-ci entamés, voilà que l’abattage d’une trentaine d’arbres matures sur le site sème la controverse.
Si certains employés de l’hôpital jurent qu’«il y aurait pu avoir une alternative afin d’éviter l’abattage de ces arbres presque centenaires», le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Nord-de-l’Île-de-Montréal, pilotant le dossier assure que «si une trentaine d’arbres a été abattue, une cinquantaine d’autres de diverses espèces sera plantée afin de préserver l’aspect patrimonial et environnemental du site.»
La Société québécoise des infrastructures responsable également du projet indique qu’«il aurait coûté trop cher de replanter les arbres dans un contexte où une cinquantaine sera replantée.»
L’entrepreneur souligne de son côté que «l’abattage et le recyclage du bois ont été faits de la manière la plus écoresponsable.»
Ces arbres massifs disposés sur les espaces verts derrière le grand stationnement de l’hôpital servaient aussi d’endroit de détente pour les employés. La question des îlots de fraîcheur et de la préservation de la biodiversité est également abordée par ces mêmes personnes.
De l’autre côté, le parc-nature du Ruisseau-De-Montigny permet aux résidents de pouvoir jouir d’un espace de détente et de tranquillité, en plus d’une connexion directe avec le boisé.
Le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal insiste sur le fait que «cette partie ne sera en aucun cas affectée par la construction de la nouvelle maison alternative.»
Biodiversité et architecture
Parmi la cinquantaine d’arbres replantés, le CIUSSS tient à préciser qu’«il s’agit en grande majorité de végétaux indigènes du Québec, adaptés au contexte existant et qui requièrent peu ou pas d’entretien.»
S’ajoutent à cela plusieurs espèces d’arbustes, graminées, vivaces et autres conifères.
«Il aurait coûté trop cher de replanter les arbres dans un contexte où une cinquantaine sera replantée.»
La Société québécoise des infrastructures
Le nouveau stationnement quant à lui aura un traitement paysager pour atténuer les îlots de chaleur par la végétation.
L’endroit précis de construction du bâtiment a été choisi en fonction de nombreux paramètres techniques et patrimoniaux.
De son côté, l’entrepreneur assure que «les arbres abattus sont récupérés de manière responsable comme par exemple, être transformés en copeaux de bois.»
Les employés de l’hôpital contactés par le journal Métro regrettent de ne pas avoir été consultés.
La nouvelle maison alternative ouvrirait ses portes d’ici septembre après 57 semaines de travaux.