Violence armée à Montréal: le SPVM en mode prévention

Alors que 25 fusillades, dont 12 tentatives d’homicide et un meurtre, ont eu lieu à Montréal depuis le début de l’année 2023, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) cherche à prévenir cette criminalité, à quelques semaines de la reprise des activités estivales et de la vie nocturne qui y est associée.

Si le nombre de fusillades est en légère hausse par rapport à la même période en 2022, les tentatives de meurtre et les homicides sont en légère baisse. Il y a eu 15 tentatives d’homicide par arme à feu depuis le début de l’année et 12 l’année dernière. Un seul homicide par arme à feu a été été commis en 2023, contre déjà trois à ce moment-ci de l’année en 2022.

Plusieurs arrestations

Les arrestations d’individus avec des armes à feu sont cependant nombreuses, au nombre de 78, presque autant que l’année dernière, a mentionné le responsable des communications du SPVM, David Shane, lors d’une conférence de presse. Celui qui est un ancien enquêteur s’est voulu rassurant, constatant que les enquêtes aboutissent davantage aujourd’hui que dans le temps, avec, entre autres, l’aide des caméras.

La concentration de ces actes violents – au minimum onze fusillades – au mois de mars était imprévisible, indique David Shane. Les violences armées sont un phénomène social, difficile à analyser.

«Si vous voulez tirer avec une arme, il n’y a pas d’endroits assez loin pour vous cacher», prévient M. Shane. Le SPVM est allé chercher partout au Québec et au Canada nombre de suspects de fusillades survenues à Montréal.

La police montréalaise se félicite également de sa capacité à prévenir la violence armée, grâce aux arrestations. En effet, enlever une arme des mains d’une personne qui pourrait s’en servir, avant qu’elle ne le fasse, est la priorité des forces de l’ordre, affirme David Shane. Il a également rappelé que les patrouilleurs saisissaient également beaucoup d’armes.

Pour autant, il s’agit d’un travail de prévention qui doit mobiliser plusieurs partenaires, analyse le SPVM. «La police ne peut pas régler la situation à elle seule, il faut collaborer avec le communautaire et d’autres partenaires», avance M. Shane. Le corps policier est actuellement mandaté par la Ville de Montréal, avec d’autres partenaires, afin d’élaborer une stratégie montréalaise de prévention du crime, a-t-il fait savoir.

Le projet de l’équipe ARRET du SPVM est prolongé pendant le printemps, dans le but d’apaiser la situation à la veille de la saison estivale, alors que la chaleur est souvent synonyme d’augmentation des crimes. Cette équipe a pour but de lutter directement contre la violence armée.