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À Montréal, un jeune sur dix ne parle qu’en anglais au travail

Près de la moitié des jeunes travailleurs prévoient de changer d'emploi d'ici cinq ans. Photo: iStock, Leo Patrizi

Les jeunes Montréalais utilisent majoritairement l’anglais et le français dans leur milieu de travail, révèle l’Office québécois de la langue française (OQLF) dans une nouvelle étude. Les jeunes de la métropole parlent bien plus les deux langues officielles que leurs pairs du reste de la province.

À l’échelle du Québec, lorsque les jeunes travaillent, une courte majorité (53%) n’utilise régulièrement que le français. Or, dans la métropole, la moitié (50%) des Montréalais de cet âge utilise régulièrement et le français et l’anglais. Par ailleurs, ils sont 36% à ne parler régulièrement que français, et 10% à n’utiliser régulièrement que l’anglais.

De plus, les deux tiers (64,5%) des jeunes Montréalais parlent le plus souvent français au travail, et un sur cinq (22%) y parle le plus souvent anglais. De plus, la majorité de ceux-ci (53%) préfèrent travailler en français, contre un sur dix (11%) qui préfère travailler en anglais. Parmi les personnes préférant travailler en anglais, plus d’un quart (28%) travaille plus souvent en français, alors que pour les personnes préférant travailler en français, ils sont 5% à plus souvent parler anglais au travail.

Le français est donc une langue présente pour les jeunes au travail, que ce soit à Montréal ou au Québec. En effet, 90% des jeunes travailleurs le parlent au moins un peu à Montréal, proportion qui atteint 94% pour l’ensemble de la Belle Province. Fait notable, les allophones qui ont fait des études dans un établissement collégial ou universitaire francophone sont onze fois plus nombreux à préférer travailler en français que les allophones diplômés d’un établissement anglophone.

Les employés travaillant au sein de grandes entreprises de plus de 500 salariés ont plus de chances de travailler le plus souvent en anglais et moins de chances de travailler le plus souvent en français. Autre point saillant de l’étude de l’OQLF, les jeunes Québécois sont environ 95% à être capables d’offrir un service simple ou de participer activement à une réunion en français. Les trois quarts des jeunes travailleurs peuvent même offrir ce service simple dans les deux langues officielles et 59% peuvent participer à une réunion en français ou en anglais.

Précisons que ces données ont été récoltées en 2021 par l’OQLF dans le cadre de son étude Langue française au Québec: usages et comportements des 18 à 34 ans.

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