La place des Festivals réservée aux évènements gratuits
La place des Festivals et plus généralement les rues de Montréal sont fermées aux évènements payants.
Pourtant plusieurs autres villes québécoises, dont Québec, n’hésitent pas à responsabiliser les festivaliers en facturant des frais d’entrée. «Ça permet de pérenniser les événements en ne les rendant pas à la merci des subventions, des commandites ou de la température», affirme Suzanne Girard directrice générale du festival Divers/Cité.
Le festival honorant la diversité montréalaise a déménagé au Vieux-Port il y a trois ans, où la juridiction fédérale est plus souple de ce côté, ce qui lui a permis l’année dernière de passer du principe de cotisation volontaire à celui de la tarification.
La Ville défend «une orientation prise il y a près de trois décennies afin d’augmenter la qualité de vie des Montréalais et pour rendre Montréal plus attrayante pour les touristes», selon une de ses porte-parole, Isabelle Poulin.
«Ce modèle a assurément ses vertus, puisque Montréal se situe maintenant dans le peloton de tête mondial des villes de festivals et d’événements. La revue The Economist, lue mondialement, salue cette réussite remarquable dans son édition du 21 juin 2014. Il est possible que dans le futur, certains festivals et événements veuillent rendre payants certains de leurs événements extérieurs. La Ville devra alors examiner cette question en tenant compte de notre historique ainsi que d’un ensemble de facteurs», ajoute-t-elle.
Cette année, les prix d’entrée de Divers/Cité seront revus à la hausse pour s’échelonner entre 20$ (une journée) et 40$ (les quatre jours). Afin de satisfaire les adeptes de la gratuité, le festival permettra l’entrée gratuite durant la première heure de chacune des journées.
L’édition 2014 marquera en outre le retour du spectacle de danse Flexx, où le public sera mis à contribution. Les fameuses soirées électroniques, qui font la renommée du festival, seront bien évidemment au rendez-vous et mettront notamment à l’honneur les DJ Chus+Ceballos, ainsi que DJ Vibe. Les amateurs de drags ne rateront pas Vivia Montréal-Viva l’Amour.
«Espérons que la pluie ne soit pas encore une fois de la partie», conclut Mme Girard. L’année dernière, refroidissement aidant, il faisait à peine 10°C le dernier jour du festival. Une rareté pour un mois d’août, histoire peut-être de rappeler que la diversité montréalaise peut aussi s’incarner au niveau du thermomètre.