Manifestation contre le projet de loi C-51 à Montréal
Environ 200 personnes ont pris part à une marche contre le projet de loi anti-terroriste C-51 du gouvernement fédéral à Montréal samedi après-midi.
«On veut entamer un mouvement contre C-51, explique à Métro une des organisatrices de la marche, Natasha Tutino. La loi est tellement vague, qu’elle cible tout le monde. Le fait que terroriste et écologiste peuvent dans la phrase, ça n’a pas de sens. Si on laisse ça passer, on aura plus le droit de parler contre le gouvernement.» Afin d’illustrer ce manque de liberté d’expression, plusieurs manifestants étaient bâillonnés avec du papier collant.
Plusieurs personnalités politiques ont participé à la manifestation, dont le chef de l’opposition officielle à Ottawa, Thomas Mulcair, sept autres députés du Nouveau Parti démocratique (NPD) , ainsi que le chef adjoint du Parti vert du Canada, Daniel Green. M. Mulcair n’a pas manqué de décocher une flèche au chef du Parti libéral, Justin Trudeau, dont le bureau était le point d’arrivée de la manifestation. «Quand on s’oppose à quelque chose, on vote contre, a-t-il dénoncé dans son discours, au début de la manifestation. En 1970, on s’est tenu debout contre la Loi sur les mesures de guerre de Pierre Trudeau et cette fois-ci, on est le seul parti d’opposition qui va se tenir debout contre le projet de loi C-51 de Stephen Harper.» Thomas Mulcair n’a toutefois pas marché avec le contingent et est parti directement après son discours.
La raison pour laquelle la marche a pris fin devant les bureaux de M. Trudeau est évidente selon Mme Tutino. «N’importe qui en faveur de C-51 est contre le peuple, dit-elle à Métro. Un par un, ils vont tous avoir des visites. On a commencé par Justin Trudeau, car il a de l’influence auprès de ses partisans.»
Cette manifestation se tenait à l’appel du regroupement de défense des libertés sur le web OpenMedia et des événements similaires se sont tenus dans une trentaine de villes à travers le pays.




