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Prolongement de la ligne bleue: l’idée d’un train de surface démolie

Photo: Archives TC Media

Le prolongement de la ligne bleue du métro jusqu’à Anjou ne devrait pas passer par l’aménagement d’un train de surface, selon une étude de l’Agence métropolitaine de transport (AMT) dévoilée lundi.

«L’analyse comparative réalisée à cette étape permet d’exclure les concepts du tram-train et du service rapide par bus (SRB). Elle montre également que le tramway est beaucoup moins performant que le métro dans le corridor de la ligne bleue (entre Saint-Michel et Anjou) et constitue de ce fait un projet très différent qui ne peut atteindre les objectifs fixés pour le prolongement du métro», est-il écrit dans le document.

Selon cette étude préliminaire comparative des modes de transport de surface, le tramway entraînerait «une perte d’au moins 50 à 70% des gains de temps générés par le prolongement du métro». De plus, ce mode de transport occasionnerait une diminution de 45% à 60% de l’achalandage généré par un métro conventionnel, est-il ajouté.

Le train de surface était pourtant l’option envisagée par le gouvernement Couillard. Le ministère des Transports (MTQ) avait demandé à l’AMT d’étudier le remplacement d’un métro souterrain par un tramway, un tram-train ou un SRB, ce que dénonce le Parti québécois. «En janvier dernier, sans avertir ni consulter personne, Robert Poëti décidait que l’AMT devait étudier l’option d’un train de surface pour le prolongement de la ligne bleue, même si un consensus existait pour que le projet prenne la forme d’un métro traditionnel. Pourquoi le ministre a-t-il demandé à l’AMT de se pencher sur la question? Nous avons perdu un temps précieux», a affirmé lundi Martine Ouellet dans un communiqué.

Le ministre des Transports, Robert Poëti, a pris acte de l’étude. «Le mode en surface pourrait occasionner une diminution importante de la capacité d’achalandage générée et une augmentation significative du temps de parcours. Je suis satisfait du travail accompli par le Bureau de projet sur le prolongement du métro jusqu’à présent et souhaite que l’équipe en place poursuive son travail afin de livrer le dossier d’opportunité en décembre 2015, comme prévu», a-t-il déclaré dans un communiqué, lundi.

Cet hiver, Denis Coderre penchait plutôt en faveur du prolongement de la ligne bleue en surface. D’après le maire de Montréal, il coûterait trois fois moins cher que le prolongement en souterrain.

Quelques conclusions du rapport en bref:

  • Les vitesses plus élevées du tram-train (volet train du mode) constituent un avantage en milieu périurbain qui ne peut être mis à profit dans le corridor d’étude (milieu urbain). Dans le cadre du projet, ce mode n’offre donc aucune plus-value par rapport au tramway et n’est pas approprié aux besoins.
  • Dans le corridor Jean-Talon, le SRB offre une capacité trop faible pour répondre à la demande, et présente des défis d’insertion plus grands que le tramway.
  • Les performances en transport du tramway sont plus faibles [que le métro], car sa capacité du matériel roulant est quatre fois inférieure et son temps de parcours entre Anjou et Saint-Michel est trois fois plus long (23 min au lieu de 8 min).
  • Le tramway présente des enjeux d’insertion urbaine. La fonctionnalité du corridor en termes de mobilité et accessibilité est compromise.

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