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Accident en 2014: erreur humaine à l’origine de la collision entre deux trains

Photo: BST / Collaboration spéciale

C’est une erreur relative à la priorisation des tâches par les membres d’une équipe qui est à l’origine de la collision entre deux trains du Canadien National (CN) survenue dans le quartier Saint-Henri le 23 février 2014.

Le Bureau de la sécurité des transports (BST) du Canada arrive à cette conclusion dans son rapport d’enquête rendu public jeudi, et questionne l’utilisation de la «loco-commande» sur le territoire de Montréal.

L’accident s’est produit peu après minuit près du passage à niveau de la rue De Courcelle. Un train de triage de 25 wagons a frappé le côté d’un train qui circulait dans la direction opposée après être passé outre un signal d’arrêt absolu. Personne n’avait été blessé.

Les membres de l’équipe à bord du train de triage étaient occupés à transcrire des instructions qu’ils avaient reçues un peu plus tôt du contrôleur de la circulation ferroviaire. «Ils ont priorisé cette tâche au détriment de la conduite du train et de l’observation de la voie et des signaux, explique le BST. Ils n’ont pas vu le signal d’arrêt, ce qui a provoqué la collision.»

Système de télécommande
Au moment de l’accident, les locomotives du train de triage étaient contrôlées par l’équipe à l’aide d’un système de télécommande appelé «loco-commande».

Le BST mentionne dans son rapport que le CN n’a jamais procédé à une évaluation des risques spécifiques liés à l’exploitation de cette technologie dans la zone de service de Montréal, qui présente «des caractéristiques et des défis uniques».

Pour l’organisme, l’entreprise devrait effectuer une analyse approfondie des risques de l’exploitation de trains utilisant la loco-commande sur voie principale afin de mettre en œuvre les mesures d’atténuation appropriées de ces risques pour mieux protéger le public.

Contacté par TC Media, le CN n’a pas émis de commentaire. L’entreprise a fait savoir qu’elle étudiait le rapport du BST.

Les trains de marchandises ne transportaient pas de matières dangereuses, mais la collision avait provoqué le déversement d’environ 4000 litres de carburant diesel.

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