Pas de hausse de taxe: soulagement chez les microbrasseurs

Un entrepreneur de Rosemont applaudit la décision du gouvernement du Québec de ne pas majorer la taxe spécifique à l’achat des produits de microbrasserie, l’une des recommandations du rapport Godbout sur la fiscalité québécoise, dévoilé en mars 2015.

«Les microbrasseries participent à la revitalisation des villages et des quartiers, ç’a été démontré, et cette hausse aurait mis un gros frein à cela», explique Jean-Philippe Lalonde, copropriétaire de la Succursale, une microbrasserie de quartier située sur la rue Masson.

Avec l’Association des microbrasseurs du Québec, l’entrepreneur a fait parvenir à plusieurs politiciens une lettre demandant de ne pas appliquer la recommandation du rapport Godbout sur la fiscalité à l’effet de hausser la taxe aux microbrasseries.

«Si on avait eu à l’appliquer, ça aurait représenté une hausse de 80 sous le litre, plus la TPS et la TVQ. Cela nous aurait obligés à augmenter le prix de la pinte pour les consommateurs et aurait définitivement eu un impact financier important sur notre entreprise», raconte M. Lalonde, qui vient de signer une entente avec un complexe brassicole situé dans Rosemont, MaBrasserie.

C’est lui a qui sensibilisé Jean-François Lisée, député de Rosemont, à cet enjeu. M. Lisée en tête, le Parti Québécois a talonné le gouvernement sur cette question.

En entrevue au Journal de Rosemont, il a ajouté: «C’est un dossier qui me tenait à cœur. Je trouve que les microbrasseries, notamment dans Rosemont, participent de façon importante à la créativité des brasseurs d’ici et à la dynamisation du quartier. J’ai donc réussi à obtenir le statu quo sur la question», explique M. Lisée, qui rappelle que le secteur des microbrasseries compte 130 entreprises et quelque 3800 emplois directs au Québec.