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Le mari de la femme étranglée par son foulard s’entend avec la STM

A transit official looks at an escalator where a woman lost her life in Montreal on Thursday Jan 30, 2014. A woman died after an article of clothing got caught in the escalator. THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz Photo: Ryan Remiorz/The Canadian Press

Deux ans et demi après la mort tragique de sa femme, étranglée par son foulard dans un escalier roulant de la station de métro Fabre, Cherkaoui El-Hanana a signé une entente hors cour avec la Société de transport de Montréal (STM).

Naima Rharouity est décédée le 30 janvier 2014. Elle avait 47 ans et était mère de deux enfants. Après avoir reconduit l’un d’entre eux à la garderie, elle a descendu l’escalier mécanique de la station de métro Fabre, rue Jean-Talon Est. Son corps a été découvert par un autre usager au bas de l’escalier, environ une minute plus tard.

Un certain mystère a plané pendant plusieurs mois autour de ce décès, survenu en plein débat sur la charte des valeurs québécoises. Originaire du Maroc, Mme Rharouity aurait reçu des menaces de mort dans les semaines précédant le drame, selon plusieurs reportages médiatiques de l’époque.

L’enquête du coroner Paul G. Dionne a toutefois conclut que le décès de la mère de famille était accidentel. Le long foulard de Mme Rharouity se serait pris dans l’escalier mécanique, entraînant sa chute et sa strangulation.

Selon un communiqué de la STM émis en octobre 2014, deux chutes et deux prises de vêtements avaient été répertoriés sur ce même escalier en 2012 et en 2013.

Poursuite de 1M$
Cherkaoui El-Hanana est retourné vivre au Maroc avec ses jeunes fils dans les mois qui ont suivi le tragique accident. En décembre 2015, il a déposé une poursuite civile contre la STM.

Selon la requête déposée au palais de justice de Longueuil, M. El-Hanana réclamait 225 000$ pour ses deux enfants, 750 000$ pour lui-même et plus de 100 000$ pour couvrir les frais liés au décès de sa femme, pour un total de plus de 1M$.

M. El-Hanana blâme la société de transport pour l’accident. Dans sa requête, il cite notamment un rapport de la Régie du bâtiment qui indique que le mécanisme de l’escalier mécanique était mal ajusté et qu’il n’était pas adapté aux rigueurs du climat québécois. L’entretien de l’escalier était aussi défaillant.

«Cet accident et les dommages qui en ont résultés sont dus aux seules fautes, négligence et incurie de la défenderesse […] en tolérant que les usagers utilisent ledit escalier mécanique vétuste et en fin de vie utile, mettant ainsi en danger les usagers et l’intégrité physique de ces derniers, dont la victime feue Mme Naima Rharouity», écrit-il dans sa requête.

Le Courrier du Sud a tenté de joindre M. El-Hanana pour une entrevue, sans succès.

Recommandations suivies
Du côté de la STM, on affirme avoir suivi les recommandations du coroner Paul G. Dionne en améliorant le programme d’entretien des escaliers roulants. Des campagnes de promotion des comportements sécuritaires ont également été menées auprès des usagers du métro.

Selon la STM, la station de métro Fabre accueille chaque année plus de 2,3 millions de personnes.

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