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À genoux et pourtant grands

Des joueurs des Lions de Detroit. Photo: AP Photo/Duane Burleson

Le fou d’en bas est rendu tellement fou qu’il en fait presque pitié. Presque…

En fin de semaine, c’était au tour des athlètes professionnels d’entrer dans sa ligne de tir et de délire. Quelles seront ses prochaines cibles? Le père Noël? La fée des dents? Le gars des pubs de Trivago? Avec ce sombre crétin, tout se peut. Quand un homme de son rang – enfin, dépositaire d’une fonction supposément honorable – en est rendu à traiter de fils de pute (son of a bitch) un joueur de football qui pose le genou par terre pendant les hymnes nationaux, on est à même de tirer ses propres conclusions quand à son état mental. Chose certaine, s’il y en a un qui n’est décidément pas le mieux placé pour donner des leçons de décorum et de respect, c’est bien lui.

On ne sait pas trop à quand remonte cette pratique qui consiste à faire jouer l’hymne national avant une joute sportive en Amérique du Nord. Si j’en crois ce qu’on m’a déjà raconté, ça aurait commencé pendant le conflit mondial de 1939-1945, ce qui aurait plein d’allure. En temps de crise et de guerre, la solidarité s’impose, et le côté solennel de la chose peut effectivement avoir un effet réconfortant sur les masses.

Sauf qu’en temps normal, avant des matchs de football, des parties de hockey ou autres rencontres sportives de truc machin, vous m’excuserez, mais les hymnes nationaux, je m’en passerais volontiers.

Cela étant dit, tant qu’à être pris avec cette tradition qui représente quand même beaucoup pour les gens qui y tiennent, je ne vois pas pourquoi les athlètes ne pourraient pas également se servir de ce moment-là pour manifester ou faire valoir leur point de vue. Les poings gantés brandis très haut lors de la cérémonie de remise des médailles pour le 200 m aux Jeux de Mexico en 1968 nous ont montré qu’un tel geste pouvait incontestablement avoir un effet très fort. Beaucoup plus fort et plus durable que tous les discours politiques.

En fin de semaine, dans un élan de solidarité sans précédent dans l’histoire du sport professionnel, des athlètes – ceux-là mêmes qui se font traiter d’enfants gâtés égoïstes – en ont plus fait que quiconque pour ébranler le fou d’en bas. Je les en remercie.

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Vu: la pièce Psychédélique Marilou de l’auteur Pierre-Michel Tremblay. Enfin, un show de théâtre qui ne vous demandera pas de vous tordre les méninges ni de faire la rencontre de tous les squelettes cachés dans le placard d’une famille dysfonctionnelle pour suivre l’histoire. Ça fait du bien, une fois de temps en temps. Intelligent, drôle et extrêmement bien joué : voilà tous les ingrédients nécessaires pour une soirée parfaite. J’ai beaucoup aimé. C’est présenté à La Licorne jusqu’au 28 octobre et ça mérite d’être consommé sans réserve.

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Lu: Avant qu’il y ait «Le Plateau» il y eut le Plateau tout court. Sans guillemets, ni ironie. Pour nous aider à remettre de l’ordre dans nos mémoires, je vous recommande chaleureusement la lecture du Dictionnaire historique du Plateau Mont-Royal, qui vient tout juste de paraître aux éditions Écosociété. Près de 500 pages généreusement illustrées avec des textes drôlement bien fouillés qui vont feront découvrir de A à Z – des Abattoirs de l’Est aux zouaves pontificaux – l’histoire de cet espace de vie jadis dignement occupé par la classe ouvrière montréalaise.

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Avez-vous suivi la série documentaire Vietnam, un autre projet de l’excellentissime Ken Burns, qui est présentée depuis une semaine sur PBS? Non? Eh ben sachez qu’elle sera rediffusée – en version malheureusement écourtée – par tranches d’une heure en version française sur RDI, tous les lundis soirs, dès la semaine prochaine. En un mot: magistral.

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Parlant de RDI: c’tu moi ou il me semble que le Club des Ex formé de Marie Grégoire, de Yolande James et d’Yves-François Blanchet, on le voit beaucoup, beaucoup, beaucoup?

Genre, beaucoup trop.

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François Legault parle d’une deuxième révolution tranquille qui passera par la CAQ. Ben quin…

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