Une réforme de l'éducation dévoilée jeudi en N.-É.

HALIFAX — Après des consultations avec le Syndicat des enseignants de la Nouvelle-Écosse, le premier ministre Stephen McNeil indique que son gouvernement déposera jeudi son projet de loi sur la réforme de l’éducation.

M. McNeil avait rencontré il y a trois jours la présidente du syndicat, Liette Doucet, et il avait constaté des possibilités de compromis sur cette réforme qui prévoyait notamment que 1000 cadres syndiqués des écoles ne feraient plus partie du Syndicat des enseignants de la Nouvelle-Écosse, pour éviter tout conflit d’intérêts.

Le premier ministre libéral a indiqué mercredi qu’il avait encore parlé avec Mme Doucet du projet de loi, au téléphone, et qu’il lui en avait transmis une copie. Le contenu de cette version n’a pas été divulgué. La présidente du syndicat a indiqué que l’exécutif se réunirait jeudi pour se prononcer. Mme Doucet avait aussi rencontré vendredi dernier le ministre de l’Éducation, Zach Churchill.

Le premier ministre McNeil souhaite faire adopter cette réforme avant la pause du mois de mars à l’Assemblée législative.

Les enseignants des écoles publiques de la province se sont prononcés à plus de 80 pour cent, la semaine dernière, en faveur de moyens de pression, y compris la grève illégale, pour bloquer cette réforme largement inspirée d’un rapport rédigé par des consultants. La firme Avis Glaze recommandait notamment d’abolir les sept conseils scolaires anglophones et de créer un ordre professionnel des enseignants, qui encadrerait la pratique.

Les enseignants de la Nouvelle-Écosse avaient débrayé pendant une journée, l’an dernier, pour protester contre la lenteur des négociations, qui duraient depuis 16 mois, pour le renouvellement de leur convention collective. Le gouvernement libéral avait aussitôt fait adopter un décret pour fixer les conditions de travail des 9300 enseignants du secteur public et mettre un terme à leur grève du zèle.