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Prostate: nouvelle campagne de dépistage du cancer

HO / La Presse Canadienne Photo: La Presse canadienne
Rédaction - La Presse canadienne

TORONTO — Messieurs, quel doigt serait assez célèbre pour vous convaincre de vous soumettre à un examen de dépistage du cancer de la prostate?

C’est la question que pose Cancer de la prostate Canada avec sa nouvelle campagne de sensibilisation «Famous Fingers» (qui n’est offerte qu’en anglais).

Si le doigt de Napoléon a conquis l’Europe et celui de Genghis Khan la Chine, si le doigt de Frankenstein a apeuré les villageois et que celui de Thor a régné sur le panthéon nordique, votre prostate ne saura lui résister.

Toute teintée d’humour soit-elle, le but de la campagne n’est pas vraiment de convaincre les hommes de se soumettre au redouté toucher rectal, un examen qui permet de détecter la présence d’une tumeur cancéreuse sur la prostate.

On veut plutôt qu’ils discutent du sujet avec leur médecin et qu’ils subissent un test qui mesurera leur taux sanguin d’antigène prostatique spécifique (APS). Un taux élevé d’APS pourra témoigner d’un cancer au niveau de cette petite glande sexuelle et une détection hâtive pourra faire toute la différence, d’autant plus que le cancer de la prostate est habituellement asymptomatique à ses débuts.

Quand les premiers symptômes apparaissent, a dit le docteur Stuart Edmonds, le vice-président de la recherche pour Cancer de la prostate Canada, cela veut souvent dire que la progression de la maladie est très avancée et les options de traitement seront alors limitées.

Le taux de survie est pratiquement de 100% lors d’une détection hâtive. Autrement, si le cancer a eu le temps de se propager, le taux de survie après cinq ans chute à environ 26 ou 27%, ajoute-t-il.

Quelque 21 300 Canadiens ont reçu un diagnostic de cancer de la prostate en 2017 et la maladie a fait environ 4100 morts, selon la Société canadienne du cancer. Le cancer de la prostate est le troisième plus mortel pour les hommes, derrière le cancer du poumon et le cancer colorectal.

Des experts en marketing doutent toutefois de l’efficacité de la campagne «Famous Fingers» qui, selon eux, sera perçue par l’homme moyen comme une invitation à aller se faire enfoncer un doigt dans les fesses. Ils croient qu’il aurait été préférable de mettre en valeur, par exemple, les répercussions de la maladie sur la vie sexuelle.

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