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Les policiers visent l'intimidation dans les bars

Jacques Boissinot / La Presse Canadienne Photo: Jacques Boissinot
Pierre Saint-Arnaud, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Des policiers municipaux, provinciaux et fédéraux se sont retrouvés dans des bars partout à travers le Québec, jeudi soir, mais ce n’était pas pour fraterniser autour d’un verre à l’approche des Fêtes.

Les policiers de la Sûreté du Québec, en collaboration avec les collègues de la GRC et ceux de 25 services de police municipaux, étaient sur le terrain pour une offensive visant à contrer l’intimidation par le crime organisé dans les bars.

«Un des objectifs est de faire une démonstration de détermination et de force des organisations policières», a expliqué le sergent Daniel Thibodeau, de la SQ, en entrevue avec La Presse canadienne.

Les visites ont permis de retrouver des visages familiers.

«Il y a eu quelques arrestations, bien que ce n’était pas le but. Deux personnes ont été arrêtées pour bris de condition, de même qu’un autre individu qui faisait l’objet d’un mandat d’arrestation», a confirmé le policier.

Même si les policiers se sont présentés en uniforme et en nombre suffisant, le sergent Thibodeau a précisé qu’il ne s’agit pas d’opérations de répression pour autant.

«Ce ne sont pas des descentes. Le but de ces opérations est de développer des liens essentiels pour rassurer les gens qui travaillent légitimement dans les établissements et qui sont trop fréquemment intimidés ou poussés à tolérer une certaine présence du monde interlope.

«Ce n’est pas tout le monde dans l’établissement qui se fait interpeller: il y a des gens qu’on reconnaît, d’autres qu’on reconnaît par association.»

La démarche s’inscrit dans l’objectif plus vaste de lutter contre le crime organisé et vise à terme à déployer une présence policière coordonnée dans des établissements licenciés.

Dans ce cas plus précis, l’offensive cible la présence de membres du crime organisé et surtout des trafiquants de stupéfiants dans les bars.

«En général, on est très bien reçus tant par le public que par les établissements», ajoute le sergent Thibodeau, laissant entendre que cet accueil n’est peut-être pas aussi chaleureux partout.

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