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Pas de vaccination obligatoire pour les enseignants pour l’instant

Photo: eyecrave - iStock

La vaccination obligatoire des enseignants est écartée par le Dr Horacio Arruda, et ce, même si leur taux de vaccination s’avérait faible.

«On n’est pas là, indique le Dr Arruda à Ici Première. Je ne peux pas parler pour demain et après-demain […] mais ce n’est pas du tout dans nos plans à long terme et moyen terme.»

Vendredi dernier, le directeur national de santé publique a demandé aux établissements d’éducation, des primaires allant jusqu’aux universités, de lui transmettre les données personnelles de leurs corps professoraux. L’objectif: déterminer la couverture vaccinale chez les enseignants.

En aucun cas la collecte de données personnelles n’est liée à une vaccination obligatoire, explique le Dr Arruda. «Il y a eu une hausse de cas de COVID-19 dans le réseau scolaire, explique-t-il à Ici première. C’est important de savoir quelle approche ciblée doit être faite.»

Collecter les données de travailleurs d’un domaine ciblé est une pratique courante en santé publique, rappelle le Dr Arruda. Réaliser un sondage sur la vaccination n’aurait pas eu la même «validité», et ne constituait donc pas une alternative.

Écarts de conduite

Cette collecte de données a rencontré certains écueils dans certains établissements privés de la province.

Ces écoles, primaires et secondaires, auraient demandé à leurs enseignants de fournir des informations telles que leur numéro d’assurance sociale, ou bien le nom de leurs parents. Pourtant, jamais la Santé publique n’a demandé à obtenir ces renseignements.

En réaction, le syndicat brandit la menace de lancer des mises en demeure. «On demande aux écoles ciblées d’arrêter la collecte, de détruire les informations qu’ils ont transmises pour nous assurer de la protection des données des enseignants», explique à Métro la présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Caroline Quesnel.

Démission réclamée

Par ailleurs, dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre dans les écoles, Québec solidaire se joint au Parti libéral et au Parti québécois en réclamant la démission du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.

«Il s’est occupé de réaliser les obsessions de François Legault comme la maternelle 4 ans et l’abolition des commissions scolaires, dénonce la députée Christine Labrie. S’il avait eu du leadership et qu’il avait su voir les problèmes du réseau, il aurait commencé dès le jour un à s’occuper de la pénurie de personnel et de l’accès aux services, et on n’aurait pas aujourd’hui des élèves qui passent des cours complets à regarder leurs téléphones sous les yeux d’un surveillant, au lieu d’avoir des cours.»

«On ne comprend pas pourquoi, mais dans le cas de M. Roberge et de certains autres politiciens, c’est surtout des hommes, vous remarquerez, il semble y avoir une protection toute épreuve par rapport à un changement qui s’impose, à mon avis, au niveau du ministère de l’Éducation», a également exposé le chef du Parti québécois Paul St-Pierre-Plamondon en mêlée de presse jeudi.

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