Québec solidaire veut encadrer le droit à la déconnexion
Québec solidaire (QS) appelle le gouvernement du Québec à mettre en place des mesures pour s’assurer du respect du droit à la déconnexion pour l’année 2023, alors que de nombreux Québécois s’apprêtent à profiter des congés des Fêtes cette semaine.
Le droit à la déconnexion est un concept selon lequel les travailleurs devraient pouvoir se déconnecter des outils de communication pour le travail en dehors des heures de travail. Comme c’est un concept relativement récent, il en existe différentes interprétations. L’idée aurait émergé en France en 2017 dans le cadre d’un nouvel ensemble de lois sur le travail.
«Le télétravail fait maintenant partie intégrante de nos vies depuis la pandémie, et pourtant, la Loi sur les normes du travail n’est pas du tout équipée pour répondre à la réalité du télétravail et pour assurer le respect du droit à la déconnexion», fait valoir le leader parlementaire de Québec solidaire et responsable en matière de travail, Alexandre Leduc.
C’est le temps de moderniser notre Loi sur les normes du travail pour la faire entrer au 21e siècle.
Le leader parlementaire de Québec solidaire et responsable en matière de travail, Alexandre Leduc
Notons que M. Leduc avait déposé un projet de loi en 2020 afin d’obliger les employeurs à adopter une politique de déconnexion dans leur milieu de travail. Le leader parlementaire solidaire compte présenter à nouveau un projet de loi lors de la prochaine session parlementaire afin de régler une fois pour toutes cet enjeu.
«Le but n’est pas d’imposer une règle mur à mur, mais de confier à chaque employeur la responsabilité d’élaborer sa propre politique de déconnexion en fonction des besoins et des contraintes», explique M. Leduc.
«La première étape, c’est de reconnaître qu’un changement de culture est nécessaire dans nos milieux de travail. Les employeurs doivent se demander si le texto à 23h ou le courriel le dimanche matin est vraiment nécessaire. La réalité est peut-être différente d’un milieu de travail à l’autre, mais il y a une chose qui est pareille partout: le besoin des travailleurs et des travailleuses de tirer la plogue après leur journée de travail», renchérit-il.