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Des groupes appellent à la mobilisation contre le projet d’Enbridge

Photo: Philippe-Vincent Foisy/Métro

Montréal n’a rien à gagner avec l’inversion du pipeline d’Enbridge qui alimentera les raffineries de l’est de la ville, ont prévu lundi des groupes environnementaux: augmentation potentielle du niveau de gaz à effet de serre (GES), détérioration de la qualité de l’air et risques de contamination des sources d’eau potable

Dans un rapport de 70 pages, l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) et Greenpeace avertissent que «la venue du pétrole sale des sables bitumineux condamnerait tous nos efforts de réduction des GES».

«[Cela] pourrait rendre caduques nos efforts de contrôle de l’anhydride sulfureux, le principal polluant à l’origine des pluies acides», a lancé André Bélisle, président de l’AQLPA.

Selon leurs chiffres, le projet d’Enbridge pourrait faire augmenter de 2M de tonnes les GES puisque chaque baril émet 3,2 à 4,5 fois plus de GES que ceux produits de sources conventionnelles au Canada.

Il a prévenu aussi que 9,1 millions de personnes pourraient être affectées advenant un déversement et «il va y en avoir des accidents».

«On ne qualifie pas le pétrole des sables bitumineux de sale pour rien, le contenu en polluants et en soufre est important», a expliqué M. Bélisle.

Il a aussi rappelé que selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Montréal est la deuxième grande ville canadienne où la pollution atmosphérique est la plus intense.

Greenpeace et l’AQLPA ont donc demandé à Québec de mener «une véritable évaluation environnementale du projet» qui inclurait les impacts sur les changements climatiques, sur le transport du pétrole, sur le raffinage et sur les solutions de remplacement.

Il a aussi balayé du revers de la main les arguments voulant que l’inversion de pipeline crée des emplois.

«Ça va créer des emplois qui vont se terminer à l’hôpital ou à la morgue, ce n’est pas le genre de job qu’on veut, a affirmé M. Bélisle. On devrait plutôt favoriser la création d’emplois dans les technologies vertes.»

Selon lui, on ne peut pas non plus utiliser la carte de la sécurité énergétique du Québec puisque les approvisionnements, notamment ceux de l’Algérie, ne risquent pas de diminuer. «Advenant la disparation de l’Afrique, la province de Terre-Neuve pourrait alimenter le Québec», a soutenu M. Bélisle.

La Ville de Montréal se mouillera
«Pour la première fois», des élus municipaux de la Ville de Montréal et des représentants d’organisations citoyennes et écologistes ont adopté une position commune sur le projet de pipeline d’Enbridge, a indiqué Patrick Bonin, de Greenpeace.

La position sera connue mardi, lors d’une annonce réunissant Josée Duplessis, présidente du comité exécutif à la Ville de Montréal, Steven Guilbeault, directeur principal d’Équiterre, et Patricia Domingos, mairesse de Sainte-Justine-de-Newton.

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