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Le nouveau procès de M. Fahmy doit débuter jeudi

Mohamed Fahmy se préparait à retourner devant le tribunal du Caire où son nouveau procès doit s’amorcer jeudi.

Une avocate pour le journaliste canado-égyptien, qui est détenu depuis plus d’un an sous des accusations reliées au terrorisme, doit réclamer la déportation au Canada de l’homme de 40 ans.

Marwa Omara, fiancée de M. Fahmy, a affirmé à La Presse Canadienne que la déportation était «le meilleur espoir», ou plutôt «le seul espoir», ajoutant qu’une intervention de haut niveau du Canada pourrait aider. Elle a soutenu que si Stephen Harper était prêt à «lui-même intervenir» et appeler l’Égypte à relâcher M. Fahmy, il y aurait «encore de l’espoir».

Le porte-parole du premier ministre, Jason MacDonald, avait indiqué mardi que M. Harper avait communiqué avec le président égyptien pour discuter du cas de Mohamed Fahmy. Il a expressément refusé de dévoiler les modalités ou la tournure de la conversation. La famille estime que le gouvernement du Canada n’en a pas fait «suffisamment» et l’a «laissée tomber».

M. Fahmy et ses deux collègues — l’Australien Peter Greste et l’Égyptien Baher Mohamed — ont été arrêtés alors qu’ils travaillaient pour le réseau d’information par satellite Al Jazeera en anglais en décembre 2013. Leur procès, largement critiqué à l’international, a mené au prononcé d’une peine de sept ans pour MM. Fahmy et Greste, et de dix ans pour Baher Mohamed.

Un appel en janvier a entraîné l’annonce d’un nouveau procès, mais aucune date n’avait été divulguée, et la famille de M. Fahmy espérait que des efforts diplomatiques mèneraient à sa libération avant un retour devant le tribunal.

M. Greste a été libéré dimanche dernier grâce à une nouvelle loi permettant au président égyptien Abdel Fattah al-Sissi de déporter des étrangers reconnus coupables ou accusés de crimes.

M. Fahmy, qui avait la double citoyenneté canado-égyptienne, a renoncé à sa citoyenneté égyptienne dans l’espoir de pouvoir être libéré en vertu de cette même loi.

La directrice générale d’Amnistie internationale pour le Canada francophone, Béatrice Vaugrante, a dit fonder peu d’espoir dans ce nouveau procès. «Clairement, vu les défauts du premier procès, on a peu d’espoir que le second soit juste et équitable. De toute façon, pour nous, ces gens ont été emprisonnés tout simplement pour leur liberté d’expression en tant que journaliste», a exposé Mme Vaugrante.

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