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Télé: le CRTC élimine certains quotas canadiens

Rédaction - La Presse Canadienne

OTTAWA – Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a annoncé jeudi l’élimination de ses quotas d’émissions canadiennes imposés jusque-là aux stations locales durant la journée.

Dans un discours prononcé devant le Cercle canadien, à Ottawa, le président du CRTC, Jean-Pierre Blais, a indiqué que «les quotas à la télévision sont une notion hautement anachronique dans une ère d’abondance et dans un univers où prime le choix».

Les quotas, qui étaient auparavant de 55 pour cent en journée, seront donc éliminés jusqu’à 18 h. Les quotas de 50 pour cent imposés en heures de grande écoute, soit de 18 h à 23 h, seront cependant maintenus. Le CRTC juge en effet qu’«il est important pour les émissions canadiennes de continuer à être disponibles pour les téléspectateurs à cette plage horaire, surtout parce que la substitution de signaux procure aux stations de télévision un incitatif à diffuser des émissions étrangères».

Le CRTC uniformise par ailleurs les exigences pour les chaînes spécialisées, qui varient actuellement de 15 à 85 pour cent, selon le service. À l’avenir, les chaînes spécialisées devront s’assurer que 35 pour cent de toutes les émissions qu’elles diffusent globalement sont créées par des Canadiens. Il n’y aura plus d’exigences particulières en soirée.

Dans l’objectif de permettre aux créateurs canadiens de produire «du contenu pouvant rivaliser avec le meilleur au monde», le CRTC lance deux projets pilotes pour la production et le financement d’émissions canadiennes.

En vertu du premier projet, le CRTC considérera comme canadiennes les productions dramatiques ou comiques en action réelle basées sur des adaptations de romans best-sellers d’auteurs canadiens. Pour le deuxième projet pilote, seront considérées comme canadiennes les productions dramatiques ou comiques en action réelle ayant un budget d’au moins 2 millions $ par heure. Ces deux projets pilotes seront assujettis à des critères additionnels, notamment celui d’avoir un scénariste canadien, un interprète principal canadien et une société de production canadienne.

«Tant et aussi longtemps que l’histoire est racontée par un Canadien, trouvons les personnes les plus talentueuses pour y travailler et réalisons une oeuvre qui va conquérir le monde. Oubliez la signature « créé au Canada ». Nous voulons du contenu qui est créé par le Canada», a déclaré Jean-Pierre Blais.

Par ailleurs, le CRTC a choisi d’éliminer des règles obligeant les chaînes spécialisées comme MusiquePlus ou HGTV Canada à ne diffuser que certains types d’émissions, et ce, «afin de favoriser l’émergence d’un marché plus ouvert et plus concurrentiel».

Le CRTC permettra également aux services de vidéo sur demande d’offrir du contenu exclusif aux abonnés des services de télévision par câble et par satellite, pourvu que ce contenu soit aussi offert par Internet à l’ensemble des Canadiens, sans qu’ils aient besoin d’être abonnés à un service de télévision.

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