Soutenez

Irrégularités dans un CHSLD: un employé congédié

Une action collective vient d'être autorisée contre des CHSLD du Québec pour le mauvais traitement allégué des personnes qui y résident. Photo: Chantal Lévesque/Métro

MONTRÉAL – Les autorités de la santé et des services sociaux de l’Est de Montréal ont fait savoir, vendredi, que 334 personnes qui résident ou ont résidé dans le CHSLD Jeanne-Le Ber seront remboursées à la suite d’ «opérations irrégulières» qui ont été faites dans la gestion de leurs biens.

Le Centre intégré universitaire de santé et services sociaux de l’Est-de-l’Île-de-Montréal (CIUSSS) a précisé, par voie de communiqué, que les prélèvements irréguliers visés totalisaient 127 083 $. Les victimes de ces transactions financières irrégulières au centre d’hébergement seront toutes remboursées.

Une enquête interne a permis d’identifier un membre du personnel qui, après corroboration des faits, a été congédié.

Le CIUSSS indique qu’il a également rapporté la situation au Service de police de la Ville de Montréal.

Comme une enquête policière est encore en cours, le CIUSSS n’a pas voulu nommer la personne visée. On a précisé toutefois qu’il s’agit d’un salarié qui détenait un poste permanent. Il a été congédié au début de la semaine.

C’est à la fin du mois de mai dernier que les premiers soupçons étaient apparus. Des vérifications avaient donc été faites afin de trouver la source des irrégularités qui avaient été constatées.

Au cours d’une entrevue, la direction du Centre intégré universitaire de santé a souligné que depuis, les processus comptables touchant la gestion des comptes des patients dans ce centre d’hébergement ont été révisés et que des mécanismes de contrôle plus serrés ont été adoptés afin de s’assurer que pareille situation ne se reproduise plus.

Réagissant à cette histoire, l’Association québécoise des retraités des secteurs public et parapublic a concédé que le CIUSSS avait au moins fait preuve de transparence et avait pris le taureau par les cornes plutôt que de tenter d’étouffer l’affaire pour protéger son image, comme le font parfois des sociétés et organisations.

«On ne peut que saluer l’initiative que le CIUSSS a prise, parce qu’effectivement, ils ont pris les mesures nécessaires. Mais ça vient en même temps nous dire qu’une aussi grosse organisation que le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal avait des modifications ou des corrections à faire dans son suivi des ressources financières», a souligné en entrevue Donald Tremblay, président de l’association des retraités.

«Alors si (c’est arrivé) dans un centre comme celui-là, où il y a quand même passablement de personnel qualifié et compétent pour s’assurer de la bonne gestion, qu’en est-il dans les autres petits centres, où la surveillance est peut-être un peu moins grande?» a demandé M. Tremblay. Il incite donc à la vigilance.

Son association a déjà demandé au gouvernement de se pencher sur la question de l’exploitation des personnes âgées, incluant les «abus financiers». M. Tremblay aimerait que soit tenu un débat, à tout le moins, sur le fait de rendre les signalements obligatoires.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.