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Santé et sécurité au travail: le gouvernement blâmé

MONTRÉAL – Le vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jean Lacharité, a profité du début de la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail pour tirer à boulets rouges sur le gouvernement québécois.

En entrevue à La Presse Canadienne dimanche, il a reproché aux élus libéraux provinciaux d’avoir provoqué de lourds dégâts en multipliant les compressions dans les réseaux de la santé et de l’éducation ainsi que dans la fonction publique.

Il a poursuivi en disant que les réductions budgétaires ont entraîné «des surcharges de travail et des augmentations de la cadence» dans ces différents secteurs.

Dans ces circonstances, l’anxiété et la détresse psychologique y ont aussi monté en flèche dernièrement, d’après M. Lacharité.

Il a ajouté que tout ce stress a des impacts néfastes sur le moral de ses membres.

«Les gens sont découragés. Ils ne sont pas satisfaits quand ils rentrent chez eux le soir parce qu’ils n’ont pas été capables d’effectuer leurs tâches de façon adéquate. Ils ne savent plus où donner de la tête. C’est extrêmement pénible [pour eux]», a-t-il déploré.

En plus d’être «à bout de souffle», ils s’exposent à des risques inutiles, selon les dires de Jean Lacharité.

«Comme ils ont à effectuer le même travail avec moins de moyens, il doivent aller plus vite. [Dans un tel contexte], ils ne prennent pas toujours le temps d’adopter les mesures nécessaires pour assurer leur intégrité physique», a-t-il remarqué.

Le vice-président de la CSN a martelé que pour renverser la vapeur, il faudra que le gouvernement provincial «cesse d’imposer des compressions budgétaires et de détruire le modèle québécois».

«Ça va exiger un changement de cap», a-t-il conclu.

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