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San Francisco devient la plus grande ville américaine à interdire la fourrure

Photo: © Frederic J. BROWN / AFP

La ville californienne de San Francisco a voté mardi l’interdiction de la vente de fourrures nouvelles, devenant la plus grande ville américaine à adopter une telle mesure pour protéger les animaux.

«Pour soutenir ceux qui n’ont pas la parole, mes collègues viennent de voter à 10 contre 0 pour soutenir ma proposition d’interdiction de la vente de vêtements ou accessoires de nouvelle fourrure à partir du 1er janvier 2019» a tweeté Katy Tang, membre du conseil de surveillance de cette ville réputée pour être l’une des plus progressistes du pays. 

«Plus de profits sur le dos – littéralement – des animaux», a ajouté Mme Tang, qui a proposé la mesure.

L’association de défense des animaux Humane Society International (HSI) a salué sur son blog «une victoire historique pour des millions d’animaux confinés cruellement et tués pour leur peau».

Deux autres plus petites villes californiennes, West Hollywood et Berkeley, avaient déjà interdit la vente de nouvelle fourrure. Des interdictions de vente et d’importations existent en Inde, à Sao Paulo, au Brésil, précise le blog de Humane Society qui fait campagne pour l’interdiction totale des ventes de peau et pelages d’animaux.

Deux marques italiennes, Versace et Furla, notamment sous pression de la HSI, viennent d’annoncer qu’elles n’utiliseraient plus de fourrure, venant allonger la liste des griffes à prendre un tel engagement (Armani, Calvin Klein, Hugo Boss, Ralph Lauren, Michael Kors ou encore Gucci).

La fédération internationale de la Fourrure s’est dite « déçue » de la décision de Versace mais ne s’était pas encore exprimée sur celle de San Francisco.

D’après Humane Society International, le Royaume-Uni travaille à une interdiction nationale de la fourrure. Le République Tchèque, de son côté, a voté pour interdire les fermes animalières destinées à l’industrie de la fourrure, emboitant le pas à l’Autriche, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et à la Suisse.

D’après Katy Tang, il y a «50 millions d’animaux assassinés de manière horrible chaque année pour que nous puissions porter leur fourrure et avoir l’air à la mode».

«J’espère que nous allons envoyer un message fort au reste du monde», a-t-elle ajouté, citée par le quotidien San Francisco Chronicle.

Certains vendeurs de San Francisco exprimaient leur frustration face au vote de la ville californienne: «Ca va avoir un impact sérieux sur nous», a réagi Karen Flood, directrice générale de l’association commerciale du quartier commerçant d’Union Square, interrogée par le San Francisco Chronicle. 

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