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Les Lavigueur, revisiter une de nos séries marquantes

Les Lavigueur Photo: ICI Radio-Canada Télé

Avant l’abondance de nouvelles propositions télé qu’amènera le vent d’automne sur nos écrans, je voulais découvrir sur le tard une série d’ici que j’avais ignorée à l’époque et qui était depuis longtemps sur ma liste de visionnement de l’Extra d’ICI  Tou.tv.

Les Lavigueur à la télé, c’était en 2008. Depuis, Laurence Leboeuf est devenue l’une de nos actrices les plus en vue, Patrice Bélanger est un animateur chevronné et l’étoile de Sophie Cadieux brille encore très fort sur nos écrans et au théâtre. La force de la distribution est indéniable et à l’écran, ça parait.

Mais ce n’est pas de ça que j’ai envie de vous parler parce que oui, c’est pas mal unanime, Les Lavigueur c’est une de nos bonnes séries. Il y a quelques défauts, évidemment, et la touche dramatique est très appuyée un peu trop souvent, mais la série inspirée du livre d’Yve Lavigueur venait raconter au Québec une histoire qu’il connaissait déjà, mais qu’il avait un peu laissée de côté avec le temps.

Mon mea culpa, ici, c’est d’avoir volontairement levé le nez à l’époque sur la série parce que je la trouvais trop populiste. Elle a très bien vieilli, si bien que mon visionnement huit ans plus tard me permet de le faire avec un œil vierge, moi qui avais oublié les grandes lignes de l’histoire de la famille Lavigueur.

Qui plus est, la série n’a pas eu la chance (ou le malheur) d’être présentée à l’époque des médias sociaux. C’est comme si les traces de celle-ci sont moins apparentes sur le web, comme si elle était un peu oubliée à la manière des membres de la véritable famille Lavigueur.

J’aurais aimé voir le web d’aujourd’hui avec une série du genre qui jouait autant sur la ligne entre la vérité et la fiction. On présentait la série comme étant la «vraie histoire», mais les démentis ont été nombreux. Des personnages clés, comme ceux des journalistes et de l’agente d’immeuble du château de l’île aux Pruches, n’existaient pas ou ont été romancés afin d’accentuer le récit. Plusieurs chroniques,  à l’époque, couvraient ce décalage entre la vérité et la «vraie histoire» et j’ose croire que le web d’aujourd’hui aurait été un espace fort divertissant avec ce genre de discussion.

Après tout, on s’enflamme pour un match de frisbee dans l’Unité 9, le brasier aurait été drôlement intense durant les six épisodes des Lavigueur.

Parfois, je me demande pourquoi je paye un abonnement mensuel à ICI Tou.tv et c’est avec ce genre de visionnement que je me réconcilie avec cet investissement. Je ne l’utilise pas souvent, mais j’aime avoir l’option de découvrir ou redécouvrir certains de nos classiques oubliés.

Vous tenterez l’exercice – on fait de la maudite bonne télé au Québec. Faut juste oublier toute la mauvaise qui fait beaucoup de bruit pour rien.

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