Soutenez

The Beguiled: plongeon dans le XIXe siècle

Photo: Universal Pictures

L’actrice américaine Kirsten Dunst parle avec Métro de son évolution en tant qu’actrice grâce à Sofia Coppola, avec qui elle collabore encore dans The Beguiled.

Vous voulez avoir un coup de vieux? Le premier film de Sofia Coppola, The Virgin Suicides, a été tourné il y a presque 20 ans. Kirsten Dunst aussi est horrifiée à cette idée. À l’époque, Dunst avait 16 ans (elle en a maintenant 35). Elle était considérée comme une des meilleures enfants actrices de sa génération, adorée pour ses rôles dans Interview with the Vampire, Little Women et Jumanji. Dans The Virgin Suicides, elle n’était toutefois plus présentée comme une enfant, mais comme une jeune femme.

«Il y avait plusieurs trucs dans ce film que je n’étais pas à l’aise de faire, se souvient Dunst. Il y avait un montage où je devais embrasser tous ces garçons et je ne voulais pas le faire. Sofia [Coppola] m’a simplement dit de mettre mon visage dans leur cou et de bouger ma tête. Que ça allait donner l’illusion que je les embrassais.»

Bon subterfuge.

«Je suis contente que ma transformation d’une enfant actrice vers une adulte ait été entre les mains de Sofia», ajoute Dunst.

Depuis, l’actrice a été dirigée par Coppola à trois reprises. Ensemble, elles forment en quelque sorte une version féminine du duo Martin Scorsese- Robert De Niro. Dunst a joué une reine condamnée à l’échec dans Marie Antoinette et a fait une apparition éclair dans The Bling Ring. Elle joue aussi dans le plus récent effort de Coppola, The Beguiled, un remake du classique de 1971, un des longs métrages les plus étranges de la filmographie de Clint Eastwood.

Dunst y campe le rôle d’Edwina, la directrice adjointe d’une école pour filles du Mississippi (l’école est dirigée par Nicole Kidman et une des élèves est jouée par Elle Fanning). L’action se déroule pendant la guerre de Sécession américaine. Le quotidien des élèves est bouleversé quand elles secourent un soldat de l’Union, joué par Colin Farrell. Comme dans l’original, le soldat réussit à se faire accepter et il va même un peu plus loin (petit clin d’œil). Avec une femme derrière la caméra, c’est l’homme, et non les femmes, qui est traité en objet.

«Il est rare de voir un film où seul Colin Farrell est torse nu, lance Dunst en riant. Il était à l’aise avec le fait d’être parfois objectivé.»

Pendant ce temps, les femmes sont couvertes de la tête aux pieds. Coppola a plongé ses actrices dans le raffinement du XIXe siècle – cours de couture, cours de tricot, danse, chant, étude de la Bible.

«La chose la plus étrange que j’ai apprise est qu’on ne doit pas soulever sa robe avec ses deux mains, explique Dunst. On prend l’étoffe d’une main et on la soulève. C’était un truc de dame auquel je n’avais évidemment jamais pensé. Chaque fois que nous courions à l’extérieur de la maison, nous ramassions nos robes toutes de la même façon. Et il ne fallait jamais soulever nos robes en descendant un escalier.»

Spider-Man sombre
The Beguiled est sorti peu de temps avant Spider-Man: Homecoming, la deuxième refonte de la franchise depuis que Kirsten Dunst a joué le rôle de Mary Jane aux côtés du Peter Parker (Spider-Man) de Tobey Maguire.

Dunst a d’ailleurs une idée de spin-off dans l’univers de l’homme-araignée. Dans sa version, Mary Jane tomberait enceinte de Spider-Man. Il s’agirait d’un thriller psychologique (imaginez Rosemary’s Baby) où Mary Jane angoisserait à l’idée de donner naissance à un bébé-araignée. «C’est une idée unique, affirme-t-elle. Un film de superhéros indépendant. Ça n’a jamais été fait. Ça serait un film très sombre.»

Articles récents du même sujet

/** N3 */

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.