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The Lost City of Z: l’aventure colombienne de Charlie Hunnam

Photo: Collaboration spéciale
Matt Prigge - Metro World News

Charlie Hunnam n’a que de bonnes choses à dire sur les tournages en pleine jungle. Pour The Lost City of Z, inspiré d’un bestseller de David Grann, l’acteur anglais a parcouru les espaces sauvages de la Colombie. Il a dû se tailler un chemin à travers la végétation, lutter contre la déshydratation, a perdu du poids et est devenu un peu fou. Bref, il a adoré son expérience.

«C’est l’un des plus beaux aspects de l’industrie du cinéma que de pouvoir expérimenter des choses aussi extraordinaires, raconte le comédien de 37 ans. On pourrait faire ce genre de choses dans d’autres contextes, mais cela demanderait d’énormes sommes de temps et d’argent.»

Hunnam était plutôt payé pour jouer à l’aventurier. Celui qu’on a vu pendant de nombreuses années dans Sons of Anarchy incarne Percy Fawcett, un explorateur britannique, qui, à partir des années 1900, a réalisé une série d’expéditions pour cartographier des régions inconnues de la Bolivie. En cours de route, il est devenu obsédé par sa quête d’une cité perdue dont personne n’avait réussi à prouver l’existence.

De tels voyages ouvrent l’esprit et modifient le corps.

«C’est maintenant clair que nous mangeons beaucoup trop en temps normal, a fait remarquer l’acteur. J’ai été capable de survivre en mangeant le quart de la nourriture que j’ingère en temps normal. Je perdais du poids, mais étrangement cela est venu avec une clarté et une stabilité émotionnelle.»

Robert Pattinson, qui joue son partenaire à l’écran, a mentionné qu’il était devenu accro aux expériences qu’ils ont traversées.

«On entre dans un état d’esprit particulier et on veut se pousser de plus en plus loin, raconte Hunnam. Une fois le film terminé, j’étais un peu réticent à reprendre une alimentation normale. On tire une certaine satisfaction de s’être privé si longtemps et c’est difficile de laisser tomber cela.»

Bien sûr, la vedette de King Arthur: Legend of the Sword a repris ses habitudes normales, mais ce ne fut pas sans conséquence.

«J’ai fait ce qu’il ne fallait pas, se rappelle l’acteur. Rob et moi ne nous parlions pas beaucoup durant le tournage, parce qu’on développait davantage notre relation à l’écran. Après la fin du tournage, on a décidé tous les deux de tenir un festin et de se saouler. Je me suis gavé de pâtes, de steak, de frites et de crème glacée. J’ai évidemment été malade.»

Hunnam peut désormais comparer le tournage de The Lost City of Z aux sept saisons qu’il a tourné pour Sons of Anarchy. Mince de nature, il n’était pas naturel pour lui de jouer Jax Teller, le personnage principal.

«Tous les acteurs embauchés étaient de grosses brutes. Et j’étais censé être le plus dur et le plus imposant d’entre eux, s’est remémoré Hunnam.  Je ressentais donc le besoin d’être plus bâti. Pendant des années, j’ai trainé 15 ou 20 livres de trop. Bizarrement, perdre tout ce poids m’a permis de me recentrer.»

À première vue, The Lost City of Z pourrait être un autre de ces films un peu racistes où des Occidentaux voyagent dans des contrées exotiques et traitent les indigènes comme des créatures effrayantes. Mais Fawcett n’était pas un impérialiste. Il était avant tout curieux des nouvelles cultures et n’avait pas d’autre motif que l’exploration.

«Il était véritablement un modèle de tolérance et de compréhension, il comprenait l’importance de l’égalité et la diversité culturelle, explique celui qui l’a incarné à l’écran. Certains peuples étaient perçus comme étant moins évolués que les Européens. Mais Fawcett n’adhérait pas à ces jugements. Il pensait que c’était peut-être ces peuples qui allaient dans la bonne direction. Malheureusement, il était minoritaire dans cette école de pensée. À voir la situation actuelle, on aurait peut-être dû l’écouter.»

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