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Cinéma: «Victoria et Abdul» se paie la tête de la monarchie

Photo: Universal Pictures
Gregory Wakeman - Métro World News

Le réalisateur britannique Stephen Frears n’avait jamais entendu parler de l’amitié entre la reine Victoria et Abdul Karim avant de lire le scénario de Victoria et Abdul. Cela dit, ce n’est pas l’histoire qui l’a convaincu de réaliser le film.

«Franchement, je trouvais que les gags étaient hilarants. Ils tournaient l’empire au ridicule et c’est ce que j’ai aimé», a déclaré Frears à Métro dans une discussion à propos de la comédie dramatique, qui sort aujourd’hui au Québec.

Eddie Izzard, pour sa part, a sauté sur l’occasion de jouer avec deux titans du cinéma britannique. Surtout que son personnage, Bertie, le prince de Galles, partageait souvent l’écran avec la reine Victoria, campée par Judie Dench.

«On m’a demandé de jouer dans un film de Stephen Frears aux côtés de Judie Dench. L’histoire aurait pu porter sur des gens qui marchent en cercle et j’aurais dit oui, a-t-il affirmé. Je suis sorti de ma zone de confort et j’étais heureux de le faire. Surtout que nous tournions à Osborne House, que Victoria a fait construire avec Albert. C’est aussi à cet endroit qu’elle est morte. Victoria et Abdul est le premier film dont le réalisateur a été autorisé à tourner à cet endroit.»

Izzard, reconnu comme un des meilleurs humoristes britanniques de sa génération, a dû prendre 27kg (environ 60 lb) pour son rôle. Dench l’a tout de suite fait se sentir à l’aise. Elle a un grand sens de l’humour et l’énergie d’une adolescente, selon Izzard.

Comme Frears, l’humoriste a été attiré par Victoria et Abdul en raison du portrait absurde de la royauté de l’époque que le film dépeint. «L’opulence est si bien filmée, a-t-il expliqué. Ce n’est pas une monarchie qui respire le bonheur. Peut-être que la monarchie va survivre grâce à Diana, à Charles et à ce que les enfants en font en ce moment, mais le concept des privilèges héréditaires est tellement dépassé.»

Même s’il se moque de la royauté dans son plus récent film, Victoria et Abdul, le réalisateur britannique Stephen Frears a de l’estime pour les reines Victoria et Elizabeth II.

Cette dernière était d’ailleurs en vedette dans son film The Queen, pour lequel Helen Mirren, qui jouait la reine, a mérité un oscar. «Je pense que la reine Victoria avait beaucoup de classe, dit-il. Et puis, quand nous avons fait The Queen, la seule personne sympathique dans le film est Elizabeth II. Dans un sens, nous avons été chanceux d’avoir deux reines de cette trempe, qui étaient capables de bien analyser les problèmes.»

Cette affection est visible dans Victor et Abdul, même si le film ne peut s’empêcher de se moquer de la fatuité et de l’ostentation de la monarchie. 

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