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Fouki, 21 ans, rappeur «zay»

Photo: Josie Desmarais

Avec Zay, les comparses Fouki et QuietMike sortent un premier opus sous étiquette 7ième ciel, un album qui se démarque par sa facture éclectique, un phrasé singulier et des paroles qui s’attachent à décrire les choses simples du quotidien.

Métro a rencontré Léo Fougères, alias Fouki, autour d’un gin-tonic et d’une bière de micro.

«Avant cet album, moi et QuietMike, on voulait juste sortir des beats et des tounes, on pouvait sortir ça à 6 h du mat’ et on se disait seulement ça va reach ce que cela va reacher, explique le rappeur de 21 ans. Maintenant, on filtre beaucoup plus et on a fait l’exercice de sortir la crème de la crème avec Zay

La collaboration entre les deux amis est riche et productive.

Depuis la fin de 2016, le duo a accouché de quatre projets: un album intitulé Plato Hess et les EP Extendo, Sour Face Musique (en collaboration avec Kevin Na$h) et Pre_Zay. Des productions qui, on l’imagine, ont permis au duo d’aller chercher son identité et ses thèmes de prédilections. 

«La majorité des adolescents qui vivent sur le Plateau vont se retrouver dans ma musique.» – le rappeur Fouki, qui a puisé une partie de son inspiration dans ce quartier montréalais.

«LeMichel Silencieux (QuietMike) est un tordu de la musique, il est né avec un cours de piano, on dirait. Je me souviens qu’il a commencé à faire des beats à l’âge de 12 ans sur son téléphone. On s’est connu en 3e secondaire et c’est devenu une amitié complètement basée sur la musique. Quand je l’ai connu, Michel écoutait La Fouine tout le temps…»

Le Plato Hess dont parle Fouki, c’est l’hôpital Notre-Dame, où il est né. Fils d’une enseignante et d’un papa de Baie-Comeau qui sont tombés amoureux à Montréal. Il fait la différence entre l’est et l’ouest du Plateau, «où les baraques sont beaucoup plus luxueuses».

Introspection

«La majorité des adolescents qui vivent sur le Plateau vont se retrouver dans ma musique. Le lifestyle est typiquement celui d’un enfant du Plateau. Il n’y a pas du tout les mêmes référents qu’en banlieue. Ce que je fais, c’est du gentil rap», poursuit le rappeur.

Lorsqu’on lui demande s’il est un musicien qui aime l’introspection, il répond avec enthousiasme que oui, il aime parler de ce qui l’entoure, de ses expériences, de ses entrevues mêmes, et de l’expression «zay» qui teinte cet album.

«“Zay” est un mot qui vient de Swagg Man, le rappeur français. Et puis, à un moment, j’ai intégré ce mot dans mon vocabulaire. Cela peut vouloir dire un paquet de choses: on est zen, on est tranquille, on est en contrôle. La nouvelle expression “c’est lit” peut être remplacée par “zay” aussi.»

Outre le rap, Fouki est l’un des meilleurs pizzaïolos au Canada.

Il a d’ailleurs participé récemment à une compétition des meilleurs pétrisseurs de pâte à pizza à Las Vegas. Au lancement de l’album, le 21 avril, il y aura d’ailleurs un four à pizza sur place. On espère que le rappeur flippe la pizza comme il sait (si bien) faire rebondir les verses.

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