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Premier gala réussi

Geneviève Vézina-Montplaisir, Métro

Rachid Badouri joue dans la cour des grands maintenant. En présentant son premier gala, hier, au Théâtre St-Denis, le nouveau chouchou des Québécois a prouvé qu’il pouvait mener de main de maître un événement de cette envergure, avec assurance et originalité.

Faisant preuve d’une excitation certaine, mais aussi d’un plaisir évident de faire son premier gala, le Lavallois d’origine berbère a ouvert le spectacle avec un numéro où il s’est amusé à faire du breakdance. Le jeune homme de 31 ans a ensuite partagé avec nous son rêve d’enfance d’être connu. Pas facile quand on porte un nom comme Rachid, qui sonne plutôt comme «arachide» que comme Elvis Presley ou Lance Armstrong! Malgré son nom arabe, l’humoriste a réussi à faire la fierté de son père, lui dont les affiches de spectacle bordent aujourd’hui les autoroutes, mais il doit cependant faire face aux attentes élevées lors de ses premières dates. «J’ai quand même gagné l’Olivier de performance de l’année!»

Malgré quelques blagues faciles, le gala était lancé. Puis, c’est à Philipe Bond qu’est revenu l’honneur d’ouvrir le bal. Conteur hors pair, celui-ci a réussi à captiver et à faire rire l’auditoire en racontant comment une visite au Wal-Mart pour acheter un jouet à son filleul s’est transformée en véritable aventure. Les «associés» de la chaîne américaine en ont pris pour leur rhume…

Jean-François Mercier est venu ensuite remettre à leur place des retardataires. Étant donné son humour cru, personne n’aurait aimé être à la place de ces spectateurs… Il a aussi insulté Rachid Badouri, à la demande de ce dernier.

«Si tu t’étais appelé Sté­phane Tremblay, t’en aurais pas vendu autant de billets!»

La relève à l’honneur

Faisant une belle place à la relève dans son spectacle, Rachid Badouri nous a fait découvrir Jean-Marie Corbeil qui, après un début tiède, s’est démarqué avec une démonstration d’air guitar des plus déjantée.

Les Denis Drolet, de leur côté, sont venus offrir un cadeau à Rachid pour son premier gala. Non, ils ne lui ont pas donné Just To Buy My Love – un danseur qui fait des apparitions dans leur spectacle -, mais Just To Buy My Mouette, une mascotte de mouette!

Billy Tellier, que l’on peut voir dans l’émission Coloc.tv, a quant à lui été bien apprécié du public en discourant de sa petitesse.

Si les petits nouveaux ont reçu un accueil chaleureux, Stéphane Rousseau et Fran­çois Morency, eux, ont chacun eu droit à une ovation. Le premier a montré qu’il avait de l’expérience derrière la cravate avec un numéro amusant et touchant sur sa tante Mary, celle qui a inspiré le célèbre personnage de Mada­me Giger. Le deuxième a offert des textes brillants dans un numéro réglé au quart de tour sur l’évolution de l’humanité.

Au moment de mettre sous presse, Louis-José Houde, Eddy King, Cathy Gauthier, Charlypop, Patrick Groulx et André Philippe Gagnon n’étaient toujours pas montés sur scène, mais d’ores et déjà, le premier gala de Rachid pouvait être qualifié de réussi.

Rachid Badouri
Au théâtre Saint-Denis
Ce soir à 19 h 30  

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