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Ian Kelly: Vivre de son passe-temps

À 29 ans, Ian Kelly a déjà un disque derrière la cravate et s’apprête à en lancer un deuxième.

Après avoir été remarqué par Audiogram lors de son passage à l’émission Belle et Bum en février 2006, il revient en force avec Speak Your Mind, son deuxième album. Avec ses chansons tantôt folk, tantôt pop, cet album, selon son auteur, est meilleur que le premier.

Ian Kelly espère que ses prochains leur seront encore supérieurs.

Rencontre avec cet auteur-compositeur-interprète qui ne demande qu’à pratiquer son passe-temps préféré : la musique.

Vous chantez exclusivement en anglais sur cet album; pourtant, vous venez d’un milieu bilingue. Pourquoi avoir fait ce choix?

Même si j’ai vécu dans une famille bilingue – ma mère est anglophone et mon père, francophone – ma culture musicale, elle, est anglophone. C’est pourquoi je chante et j’écris en anglais. J’écris en français aussi, mais j’aime moins ma voix dans cette langue. Je trouve que c’est moins compliqué d’écrire en anglais qu’en français parce que la musicalité des paroles est plus importante que les paroles en elles-mêmes. En français, les paroles prennent une tout autre importance. Il faut être plus intelligent en français!

Vous avez vous-même réalisé et produit votre premier CD, et vous lancez le deuxième avec Audiogram. Est-ce vous ou la maison de disques qui avez fait les premiers pas?

C’est Audiogram qui m’a contacté. En fait, pour mon premier album, je tenais à une certaine indépendance, je voulais contrôler mon produit. Mais au bout d’un moment, je me suis tanné de pousser mon disque, d’essayer d’avoir une carrière et de pouvoir en vivre. Finalement, je ne faisais plus de musique. J’ai frappé à plein de portes pour trouver quelqu’un qui pourrait m’aider.

Votre CD est plutôt sombre. De quoi vous êtes-vous inspiré?

L’écriture est mon exutoire, alors c’est dans mes chansons que je déverse mon trop-plein. Contrairement au premier [album], où je parlais plus de ce que je vivais, je me soucie de moins en moins de moi, et sur Speak Your Mind, le thème de l’environnement revient à quelques reprises. Je ne dis pas être un exemple à suivre, mais je regarde autour de moi, et ça m’inquiète. D’ailleurs, j’ai tenu à ce que les matériaux [ayant servi à fabriquer] mon album soient faits de carton recyclé et de plastique compostable. Je me suis dit : «Si jamais je vends 50 000 exemplaires, au moins l’impact sur l’environnement sera moins grand!»

Qu’est-ce qui s’en vient pour vous, après la sortie du CD?

Pour l’instant, je me concentre sur le lancement, le 4 septembre au Studio Juste pour rire. Ensuite, je vais faire des spectacles en solo, juste moi et ma guitare, le temps de me réapproprier mes chansons. Peu importe ce qu’il adviendra, si je peux vivre de ma musique, même en ne faisant que 20 000 $ par année, je vais me considérer chanceux. Vivre de son hobby, c’est la plus belle chose qui puisse arriver.

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