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Victoria Abril: Le paradis sur scène

geneviève vézina-montplaisir, métro

Pas besoin d’être mort pour être au paradis. Parlez-en à l’actrice espagnole Victoria Abril qui dit se sentir au ciel chaque fois qu’elle monte sur scène. Depuis qu’elle a présenté en 2005, l’album Putcheros Do Brasil, des reprises des standards de la bossa-nova et en 2008, l’album Olala!, des reprises des classiques de la chanson française, la muse de Pedro Almodovar «prend son pied»!  

«La scène, c’est deux heures de paradis, now! s’exclame la chanteuse qui se produira pour la première fois à Montréal dans le cadre des FrancoFolies. C’est le partage et la communion. C’est l’amour, le vrai amour inconditionnel parce que les gens se déplacent pour te voir. Quand tu commences à chanter et qu’il y a les applaudissements qui demandent une autre chanson, et une autre, c’est multiorgasmique, alors qu’au cinéma on n’a pas accès au public.»

Loin de renier le 7e art – Victoria Abril a plus de 65 films à son actif, dont quatre prendront l’affiche cette année -, la belle chanteuse réalise un rêve vieux de plus de 30 ans en s’adonnant à la chanson. Une passion qui ressort un peu sur le tard, mais pas par hasard, parce qu’à 49 ans les rôles qui sont offerts à l’actrice ne sont plus les mêmes qu’à ses 20 ans.  

«À partir de la quarantaine, il y a moins de choix en terme de rôles alors que tu es en pleine forme, affirme Victoria Abril, qu’on a pu voir notamment dans les films Tout sur ma mère ou Gazon maudit. Le cinéma veut enterrer ta vie de jeune fille et commence à t’offrir des rôles de femmes amères et méchantes. Au bout d’un moment tu te dis : « Et l’amour dans tout cela? »»

Chansons d’amour

Une bonne question à la­quelle celle qui a quitté l’Espagne pour la France il y a 25 ans pour un homme répond sur Olala!, son dernier disque où elle reprend à la sauce andalouse des chansons d’amour françaises qu’elle chérit.

«Olala! c’est un condensé des chansons françaises d’amour au rythme de mon Andalousie, explique-t-elle. Mes deux cultures principales ont fait un bébé qui s’appelle Olala! C’est une fille et elle est très jolie. Elle a une âme française et un cÅ“ur gitan. C’est-à-dire que j’ai mélangé les rythmes d’enfance de mon Anda­lousie avec les meilleures plumes de la langue française, qui ont d’ailleurs formé la bande sonore de ma jeunesse et de mon histoire d’amour à Paris.»

Professeurs particuliers

On retrouve donc sur ce deuxième opus des interprétations de chansons de Léo Ferré, Édith Piaf et Serge Gainsbourg, qui ont été les illustres professeurs de Victoria.

«C’est avec eux que j’ai appris à lire et à écrire le français, souligne l’artiste avec son charmant accent hispanique. Ils m’ont aidée à trouver les mots juste pour les sentiments. Ils mont aidé parce que la musique tu l’écoutes en boucle et tu regardes les livrets. Tu apprends que eau ça sonne « o », alors qu’il y a trois voyelles. La musique est parfaite pour apprendre à lire et à écrire une autre langue.»

Victoria Abril
Au Théâtre Maisonneuve
de la Place des Arts
Ce soir à 20 h 

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