André Sauvé… un véritable délire cérébral
On se posait plusieurs questions, hier soir, à quelques minutes de la rentrée montréalaise d’André Sauvé. Et pour cause!
On adore les chroniques de l’humoriste à l’émission 3 600 secondes d’extase. On s’est délecté de ses quelques apparitions au Festival Juste pour rire. On a même aimé son récent passage à Tout le monde en parle…
Le comique de 42 ans s’est attiré les bonnes grâces du public et de la critique grâce à des prestations qui ont un point en commun : leur courte durée. D’où les nombreuses interrogations.
La magie opérera-t-elle pendant 90 minutes? L’énergumène montrera-t-il la même intensité tout au long du spectacle?
À notre grand bonheur, nous pouvons répondre par l’affirmative aux questions précédentes. Le premier one man show d’André Sauvé passe le test haut la main. L’effet de surprise est toujours – ou à quelques exceptions près – au rendez-vous, et le comique garde ses nombreux fans sur le qui-vive pendant toute la soirée.
Dérapages contrôlés
Divaguer est un art, et André Sauvé le maîtrise à la perfection. À l’instar de l’animatrice américaine Ellen Degeneres, qui a bâti sa carrière sur ses dérapages contrôlés, le comique se plaît à commencer à gauche pour finir à droite, tout en feignant de se perdre en plein milieu.
À cet égard, son numéro sur les collectionneurs passera à l’histoire. Alors qu’il tente d’expliquer aux spectateurs la marche à suivre pour mettre sur pied leur propre collection de bidules, il bifurque sans crier gare et tombe dans une tirade sans fin – mais néanmoins hilarante – sur les tracas d’une pauvre femme de son entourage. Plus il s’enfonce, plus on se bidonne.
Le spectacle, dont la mise en scène est signée Pierre Bernard et Michel Ledoux, comprend aussi quelques capsules vidéo projetées entre les numéros. Parmi elles, on retient celle où Sauvé incarne un professeur de croissance personnelle tentant d’aider ses étudiants à l’aide d’une méthode appelée «chair lifting». De nombreuses personnalités figurent dans le sketch, dont Christiane Charette, Yvon Deschamps et Claude Meunier.
Seule son imitation d’un immigrant indien rate la cible. Fort heureusement, le numéro, joué en anglais, ne s’étire pas.
André Sauvé
Au Monument-National jusqu’au 11 octobre, et du 12 au 15 novembre
En supplémentaires au Théâtre Maisonneuve les 2, 3 et 4 janvier