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Entrer dans la danse… Nico Archambault à So You Think You Can Dance

De son propre aveu, Nico Archambault n’aime pas la compétition et les émissions de téléréalité. Pourtant, ce soir, il livrera son ultime bataille pour remporter la toute première édition de So You Think You Can Dance Canada.

Le Québécois fait partie des quatre finalistes encore en lice pour décrocher le titre convoité de meilleur danseur au pays.

«Je n’ai jamais vu ça comme un concours, mais plutôt comme une chance d’apprendre, de travailler avec les meilleurs chorégraphes et de découvrir de nouveaux styles», précise le jeune homme de 23 ans.

La route vers le sommet n’a pas été de tout repos pour Nico Archambault. À l’époque où il étudiait la danse au collège Antoine-de-Saint-Exupéry (une école secondaire dans l’est de l’île dont le programme sport- études a séduit plusieurs athlètes, dont Alexandre Despatie), le Montréalais faisait souvent rire de lui par les autres élèves, sans compter ses professeurs qui lui répétaient qu’il ne réussirait jamais à percer dans ce domaine.

«Au départ, c’est tough pour un garçon d’être dans le milieu de la danse. D’un côté, on te traite de gai pis de fif, et de l’autre, les filles avec qui tu suis les cours te rejettent parce tu es le seul gars. Tu y vas un peu contre tout le monde. Il faut vraiment que tu le fasses parce que tu aimes ça», raconte-t-il au téléphone.

«Ça va mieux depuis quelques années, poursuit-il. Maintenant que je suis adulte et que j’ai eu quelques contrats, les gens comprennent mieux, même si, encore aujourd’hui, pour beaucoup de gens, un gars, ça ne danse pas. La danse, c’est pour les filles.»

De Joe Dassin à Caroline Néron

Depuis le début de l’automne, Nico Archambault partage son temps entre les plateaux de tournage de CTV, sa chambre d’hôtel au centre-ville de Toronto et les studios de répétition, où il peut passer jusqu’à 12 heures par jour. «C’est intense, mais j’ai du fun», indique-t-il.

La vie loin de ses amis et de sa famille, le danseur y est habitué. Depuis sa sortie du Cégep du Vieux Montréal, Nico a souvent été amené à travailler loin de son patelin. Dans la capitale nationale, il a fait partie de la distribution des spectacles Night Fever, Elvis Story et Joe Dassin – La grande fête musicale. L’été dernier, il a séjourné au Caire pour la tournée de Chantal Chamandy.

Parmi ses autres expériences professionnelles, on compte notamment cinq saisons à La fureur et plusieurs vidéoclips, dont ceux d’Émilie Bégin et de Caroline Néron.

«C’est possible de vivre de la danse au Québec. C’est tough, mais c’est possible, note-t-il. J’ai été chanceux, ces dernières années. J’ai été de ceux qui travaillaient régulièrement.»

Même si le concours prend fin dimanche, au cours d’une émission consacrée au dévoilement du vote du public, l’aventure So You Think You Can Dance se poursuivra encore pendant quelques mois pour Nico. À compter du 30 janvier, les danseurs du top 10 de l’émission prendront la route et visiteront 15 villes canadiennes dans le cadre d’une tournée.

Dans la métropole, la troupe se produira à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts le 14 février. Un mois plus tard, Archambault foulera de nouveau les planches de l’enceinte montréalaise dans la version lyrique de l’opéra-rock Starmania. Quant à la suite des choses, il préfère ne pas trop y réfléchir.

«Je ne suis pas devenu danseur pour faire de l’argent ou pour passer à la télévision. Je danse parce que j’aime ça. Je savais que ce n’était pas le milieu le plus payant ni le plus stable, mentionne-t-il. Je n’ai jamais rien planifié. Penser à ce qui va se passer dans deux semaines, c’est déjà long pour moi. Je prends ça au jour le jour. Ça m’a très bien servi jusqu’à présent. Je suis passé de belles surprises en belles surprises.»

Une chose est sûre, Nico Archambault n’a pas l’intention d’abandonner ce qui le passionne depuis plus de 15 ans.

«Depuis So You Think You Can Dance, j’ai la certitude que je fais la bonne chose, que je suis à la bonne place, que j’ai fait les bons choix, affirme-t-il. Si je pars d’ici avec juste ça, ce sera déjà beaucoup.»

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