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Sheryl Crow au Centre Bell : Le tour de chant d'une artiste authentique

«Long time no see!» a lancé Sheryl Crow aux spectateurs du Centre Bell hier soir, après avoir joué les dernières notes de Leaving Las Vegas. La chanteuse, qui se produisait à Montréal pour la première fois depuis plus d’une décennie, a offert une prestation à la hauteur de sa riche carrière, alliant ses plus grands succès aux meilleures pièces de son dernier album, l’excellent Detours.

Ses fans, par contre, n’étaient pas tous au rendez-vous. Seules 5160 personnes s’étaient déplacées pour entendre l’Américaine de 46 ans. Plusieurs sièges de l’amphithéâtre étaient libres. Dommage.

Sheryl a fait son entrée sur scène dans la plus grande simplicité. Seule à la guitare devant un austère rideau noir sur lequel figurait un signe de peace, la chanteuse a joué God Bless This Mess, l’un des nombreux titres à saveur politique de Detours. Une fois l’énorme drapé tombé,
l’auteure-compositrice s’est lancée corps et âme dans la poignante Shine Over Babylon, interprétée avec l’ensemble de son band, composé de six talentueux musiciens et de deux choristes.

Coiffée de quelques guirlandes d’ampoules multicolores, la scène prenait des airs de chaleureuse fête de quartier. La prestation de Crow, elle, n’avait pourtant rien d’amateur. Mordant à pleines dents dans chacune de ses pièces (les nouvelles plus que les anciennes), l’ex-choriste de Michael Jackson a néanmoins conservé une désinvolture qui sied bien à son répertoire, en grande partie composé de morceaux blues-folk qu’il ferait bon fredonner dans un bar miteux au fin fond du Missouri.

Moments forts

Parmi les moments forts du concert, on compte une version rock de There Goes the Neighborhood, livrée avec conviction, et la sarcastique Motivation, un pied de nez aux Paris Hilton de ce monde.

Sheryl s’est également fait plaisir en parsemant ses propres tubes de quelques extraits de classiques de la chanson contemporaine, tels que Walk This Way, d’Aerosmith, et I Can See Clearly Now, de Johnny Nash.

Comme il fallait s’y attendre, l’étoile de la musique a aussi émis plusieurs commentaires sur la campagne présidentielle américaine, ne cachant pas son penchant pour Barack Obama, le candidat démocrate.

Au moment de mettre sous presse, Sheryl Crow s’apprêtait à enfiler If it Makes You Happy et Soak Up the Sun avant de conclure au rappel avec la toujours aussi craquante All I Wanna Do.

Sheryl, promets-nous que tu ne nous feras pas attendre encore 11 ans avant de revenir au Québec!

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