Astro: Un morceau de robot
La pièce est plongée dans le noir. Une bande rythmo défile à l’écran. Pendant qu’Antoine L’Écuyer se prépare à doubler son personnage, Pierre Brassard blague en jouant avec sa voix. Fous rires instantanés.
La mode a été lancée il y a quelques années. Lorsqu’une animation prend l’affiche, les studios demandent généralement que le film soit doublé par des voix reconnaissables.
L’adaptation cinématographique du manga culte de Tezuka Osamu, Astro Boy, par le réalisateur David Bowers (Flushed Away), ne fait pas exception à la règle. Alors que le public anglophone reconnaîtra Freddie Highmore, Nicolas Cage et Donald Sutherland, celui de la Belle Province entendra Patrice Robitaille, Pierre Brassard et Antoine L’Écuyer.
Tout ce beau monde est au service d’Astro, un Pinocchio futuriste possédant des pouvoirs très spéciaux, qui doit sauver Metro City des griffes du président Stone, un mégalomane. Cet enfant robotisé qui a fait la joie de plusieurs générations depuis 1951 n’est pas aussi populaire au Québec que dans son Japon natal.
«Je ne le connais pas autant que Minifée, lance Pierre Brassard, qui donne vie au méchant de service. Je pense qu’à ce stade-là, ça n’a plus d’importance : c’est un nouveau personnage qui arrive. Le monde a besoin d’un nouveau superhéros!»
L’humoriste et animateur, qui a déjà fait l’expérience du doublage à l’époque de 100 limite et de Taquinons la planète, a précédemment prêté sa voix à un orignal dans Brother Bear. Astro est toutefois le plus gros projet auquel il a participé, et il ignore encore pourquoi il a été choisi.
«On aurait pu penser à moi si on avait fait un dessin animé où il y avait un présentateur télé… Ça doit être à cause de mon talent! s’exclame-t-il. Non, je ne sais pas. Quelqu’un n’était pas disponible. Il en manquait un, c’est ça…»
Dans la peau de…
Anne Dorval étant omniprésente sur les écrans en ce moment (Les Parent, J’ai tué ma mère), sa participation au film s’avère la cerise sur le gâteau en cette année bien remplie. Cette habituée des studios, qui a offert ses lettres de noblesse à l’irrésistible Doris de Finding Nemo, est la narratrice – et l’alter ego de Charlize Theron – du long métrage. «On me donne souvent des espèces de voix sensuello-cochonnes!» observe-t-elle.
Découvert en garnement torturé dans C’est pas moi, je le jure!, Antoine L’Écuyer se prête à l’exercice avec enthousiasme… tout en gardant les deux pieds sur terre. «Je trouve ça bizarre, la voix en anglais est tellement grave! indique-t-il. Moi, je n’ai pas encore mué… C’est pas mal weird de s’entendre dans la bande-annonce.»
À sa première expérience de doublage, le jeune acteur campe rien de moins qu’Astro, une pression qui ne le dérange pas outre mesure.
«Je peux faire du skateboard, me faire des scratchs dans le visage, même me casser un bras. Je peux me maganer une couple de fois et on ne va pas le voir.
C’est moins lourd sur mes épaules, mais c’est sûr que je suis un peu inquiet de voir la réaction des gens», dit-il.
Astro
En salle dès
le 16 octobre