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Dominic Champagne à TLMEP: «Personne n’est parfait, on est tous intoxiqués au pétrole»

Photo: Radio-Canada

De passage à Tout le monde en parle (TLMEP), Dominic Champagne, le metteur en scène à l’origine du Pacte pour la transition, a répondu dimanche aux critiques concernant la signature de certaines personnalités publiques, qui ont adhéré à ce mouvement demandant au gouvernement et aux citoyens de s’engager à agir rapidement pour freiner les dérèglements climatiques.

Plusieurs personnalités qui ont signé Le Pacte ont été critiquées dans les médias et sur les réseaux sociaux depuis le lancement de ce dernier. Guy A Lepage a mentionné, entre autres, Guy Laliberté, qui possède un avion privé, et Guillaume Lemay-Thivierge, qui est porte-parole d’une marque de voiture.

«Guy Laliberté ne voulait pas signer au départ, mais je lui ait dit: “Si tu signes, tu vas envoyer un message aux autres. Un signe que ce sont les riches qui doivent s’engager, a expliqué Dominic Champagne. Personne n’est parfait. On est tous intoxiqués au pétrole, on voyage, on mange de la viande, on est tout seul dans notre char dans le trafic.»

«Il faudrait que les gens comprennent que la pollution n’est pas un acte gratuit, qu’ils devraient en subir les coûts», a ajouté l’économiste François Delorme.

Dominic Champagne a également avoué être malheureux de ces réactions, «parce que c’est moi qui ai invité les artistes à signer».

«Je connaissais la culture de la haine, mais je ne m’attendais pas à ce que se soit aussi violent, et ç’a “défocussé” le message. On tire sur les proies faciles», a-t-il précisé.

Plusieurs artistes auraient hésité à signer puisque qu’ils ne voulaient pas se faire traîner dans la boue.

«La Pacte, c’est un engagement à faire notre part, en échange de quoi il faut que les politiques changent. Le Pacte ne se présente pas comme quelque chose de parfait, ce n’est pas une bible», a insisté M. Champagne.

Également sur le plateau, l’ingénieure et professeure à Polytechnique Catherine Morency a souligné que plusieurs solutions sont disponibles pour réduire l’empreinte écologique des Québécois.

«Les véhicules électriques ne sont pas la solution. L’électrification, c’est une option, pas la solution à tout, a expliqué celle qui se dit contre le troisième lien à Québec ou les élargissements d’autoroute. Il faut augmenter la densité de personnes dans les transports en commun et optimiser l’utilisation des infrastructures que nous avons déjà.»

«Nous voulons être un million, nous deviendrons une force collective immense», a conclu Dominic Champagne. 

Au moment d’écrire ces lignes, le Pacte comptait un peu plus de 200 000 signataires.  

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